Syrie: attaques massives d'Israël sur des installations militaires après la chute de Bachar al-Assad

L'armée israélienne "a détruit les principaux sites militaires en Syrie" en menant environ 250 frappes contre le pays depuis la prise de Damas par les rebelles et la chute du président Bachar al-Assad dimanche, a indiqué ce mardi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Selon cette organisation, qui s'appuie sur un vaste réseau de sources à travers la Syrie, Israël a entre autres bombardé des aéroports, des radars, des dépôts d'armes et de munitions et des centres de recherche militaires dans plusieurs régions, dont celle de Damas, et a endommagé des navires de la marine syrienne en attaquant une unité de défense aérienne près du grand port de Lattaquié, dans le nord-ouest du pays.
Israël pointe "l'idéologie extrême de l'islam radical" portée par les rebelles
Ces raids visent "la destruction des armes restantes dans les entrepôts et les unités militaires qui étaient contrôlés par les forces de l'ancien régime", allié de l'Iran et du Hezbollah libanais, a estimé l'OSDH dans un communiqué.
Lundi, Israël avait confirmé avoir détruit au cours des derniers jours des "armes chimiques" en Syrie pour éviter qu'elles ne tombent aux mains des rebelles. L'armée israélienne effectue en outre depuis plusieurs jours une incursion dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée.
Les nouveaux maîtres de la Syrie sont animés par "une idéologie extrême de l'islam radical", et "c'est pourquoi nous avons attaqué des systèmes d'armes stratégiques comme par exemple des restes d'armes chimiques ou des missiles et roquettes à longue portée, afin qu'elles ne tombent pas aux mains d'extrémistes", a déclaré lundi le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar.
Coordination pour "la transition du pouvoir"
Emporté dimanche après 13 ans de guerre civile par une offensive spectaculaire de groupes rebelles dirigés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) d'Abou Mohammad al-Jolani, le président Assad a fui le pays avec sa famille pour Moscou, selon les agences de presse russes.
Lundi, au lendemain de son entrée à Damas, le commandant des rebelles Abou Mohammad al-Jolani, qui depuis quelques jours se fait également appeler par son vrai nom Ahmed al-Chareh, a discuté avec l'ex-Premier ministre Mohammed al-Jalali. L'objectif est de "coordonner la transition du pouvoir", après que le Parlement et le parti Baas de Bachar al-Assad ont apporté leur soutien à la transition, selon un communiqué des rebelles.