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Journée de la laïcité: "Parler de religion, ça déchire un peu la France"

Ce mercredi, la journée de la laïcité est célébrée dans tous les établissements scolaires. (Photo d'illustration)

Ce mercredi, la journée de la laïcité est célébrée dans tous les établissements scolaires. (Photo d'illustration) - AFP

TEMOIGNAGES - Après les attentats de janvier, le gouvernement a décidé de faire du 9 décembre la journée de la laïcité. RMC s'est rendue au collège René Seyssaud, à Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, dont les élèves de 4e ont préparé des affiches pour l’occasion.

La laïcité au coeur des collèges. Après les attentats de janvier, le gouvernement a décidé de faire de ce 9 décembre, la journée de la laïcité. Une date symbolique, car il y a 110 ans, le 9 décembre 1905, la loi portant sur la séparation de l'Eglise et de l’Etat était votée.

Ce mercredi, cette journée de la laïcité va être célébrée dans tous les établissements scolaires. Les élèves seront sollicités pour organiser des événements sur ce thème. Autre objectif: mieux intégrer les rites républicains, comme l'hymne ou le drapeau.

"Nous sommes tous égaux"

Au collège René Seyssaud, à Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, les élèves de 4ème ont préparé pour l’occasion des affiches sur le thème de la laïcité. RMC a suivi la préparation de cette journée et la réalisation des affiches d'une classe de 4ème.

Une Marianne pour certains, un drapeau tricolore pour d’autres. Pour parler de la laïcité, de leur laïcité, chaque élève fait preuve d’originalité. Emma a choisi une France découpée en puzzle, avec ce message:

"Peu importe notre religion, nous sommes tous égaux", lit-elle au micro de RMC.

Traumatisme des attentats

A ses côtés, l’affiche de Manon illustre plutôt le traumatisme des attentats.

"Elle représente un drapeau de la France déchiré, avec des signes religieux là où il y a la déchirure, parce que parler de religion, ça déchire un peu la France", explique-t-elle. "Moi, je n'ai pas trop compris pourquoi ils ont fait ça. Je me dis que ça ne sert à rien".

Et justement, ces affiches peuvent aider ces adolescents. Philippe Palleri est leur professeur d’histoire.

"Représenter leur émotion, leurs sensations par rapport à ces événements sur une feuille de papier, au niveau graphique, je trouve ça essentiel pour des enfants qui se construisent", estime-t-il. "Et surtout pour leur attrait pour notre République, et pour les valeurs qu'ils respectent".

Un travail en commun désormais visible par l’ensemble des collégiens dans les couloirs de l’établissement.

C. P. avec Eric Miguet