DIRECT. Toulouse, Paris, Poitiers... plusieurs blocages pour le 10-Septembre, une centaine d'interpellations

Action de blocage de l'A20 vers Limoges par des tracteurs
30 personnes sont en train de bloquer l’autoroute A20 dans le sens Sud-Nord au niveau de Saint Hilaire Bonneval au sud de Limoges. 6 tracteurs et 10 véhicules légers sont impliqués dans le blocage explique la gendarmerie.

Saint-Malo: les images des manifestations
154 actions en France en dehors des villes
En zone gendarmerie, 154 actions ont été recensées depuis le début de la journée dont 18 blocages d'axes de transport.
"J'ai fait 600m en 40 minutes", témoigne Quentin en Loire-Atlantique
"J'ai fait 600m en 40 minutes en passant par des petites départementales ridicules", déplore Quentin, artisan à Valet (Loire-Atlantique) près de Nantes. "Ils ont bloqué des ronds-points, c'était des gens qui ne travaillent pas, des retraités des jeunes", assure-t-il très remonté aux Grandes Gueules.
"Je leur ai dit de débloquer ou je poussais, ils n'ont pas voulu j'ai poussé, j'ai rayé mon camion", déplore Quentin.
95 interpellations à Paris et en petite couronne
Le bilan des interpellations continue de monter à Paris et en proche banlieue. À 9h20, la préfecture de police faisait état de 95 interpellations.
"Je me suis fait agresser par des étudiants": la colère de Samir, VTC bloqué à Rennes
Chauffeur VTC à Rennes, Samir comprend le ras-le-bol des Français mais déplore les blocages: "Je suis en train de travailler, ils bloquent et sont en train de brûler la rocade, on va encore payer avec nos impôts. Manifester c'est bien mais pas casser", assure-t-il aux Grandes Gueules.
"Quand ils cassent des vitrines, ils empêchent des gens qui bossent", poursuit-t-il.
"Je viens de me faire agresser verbalement, ils sont une centaine, ce sont des étudiants", ajoute Samir très remonté évoquant des manifestants "babos de Rennes". "Ils ne savent pas ce que c'est de travailler, ils ont papa et maman derrière".
Sur RMC, la porte-parole de la police dénonce le "droit de casser"
"Certains confondent droit de manifester et droit de casser", dénonce ce mercredi sur RMC Story la porte-parole de la police nationale la Commissaire Agathe Foucault.
>> Notre article ici - 10-Septembre: "Certains confondent droit de manifester et droit de casser et dégrader"
Évoquant des actions bloquées et des interpellations sur l'ensemble du territoire, elle fait état d'individu interpellés après avoir tenté d'"entraver la circulation" ou contrôlés "en possession d’objets qui sont interdits comme des mortiers".
"Ces interpellations ont lieu parce qu’il y a des individus qui confondent le droit de manifester et le droit de casser", ajoute Agathe Foucault.
"Même en partant tôt, j'ai été bloqué par des palettes en feu", témoigne une GG
Attendu sur le plateau des Grandes Gueules ce mercredi, Antoine Diers s'est retrouvé bloqué dans le Nord, ne parvenant pas à prendre son train pour Paris: "J'avais anticipé mais même en partant plus tôt pour aller de Dunkerque à Lille et prendre un TGV, je me suis retrouvé bloqué à 6h du matin par un barrage de palettes enflammées, à 30 mètres de moi".
"On a réussi au bout de 30-40 minutes à se faufiler au milieu de la barricade en feu mais j'ai manqué mon train", raconte-t-il sur RMC Story.
"J'ai vu les CRS partout dans Lille, des policiers tenter de tenir un gros rond-point à Lille et d'autres libérer le périphérique", détaille Antoine Diers.
3000 manifestants et 80 mouvements identifiés en zone gendarmerie
À 8h30, la gendarmerie nationale faisait état de 80 mouvements identifiés en zone gendarmerie, 16 blocages ou filtrages de routes et de ronds-points dont l'A10 débloqués et évoquait environ 3000 manifestants.
Bompard estime que les manifestants vivent comme "un bras d'honneur" la nomination de Lecornu
Manuel Bompard estime que la nomination hier soir de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre est une "provocation" et que la colère des manifestants ne sera ainsi pas apaisée, bien au contraire. "Beaucoup de gens se sont dit que c'est une forme de bras d'honneur qu'on leur fait", juge-t-il.
"Si vous me présentez une seule personne qui avait prévu de manifester et qui dit qu'il va rester à la maison après la nomination de Sébastien lecornu... Je veux bien la rencontrer mais je ne pense qu'elle n'existe pas", raille-t-il.
Manuel Bompard: "On soutient là où c'est possible"
Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise et dépité LFI des Bouches-du-Rhône, était présent sur des points de blocage dès 5h du matin avec des syndicalistes RATP. Face à Apolline de Malherbe sur RMC-BFMTV il explique que le mot d'ordre de LFI reste le même: accompagner sans diriger.
"J'appuie ces intitiatives, on vient en aide, on soutient là où c'est possible", détaille-t-il, donnant également rendez-vous le 18 septembre pour la mobilisation syndicale.
Les images du blocage d'un péage à Poitiers et de l'intervention des gendarmes
Des gendarmes sont intervenus pour débloquer le péage de Poitiers Sud envahi peu auparavant par une cinquantaine de manifestants comme le montrent ces images de la gendarmerie nationale que RMC s'est procuré.
Environ 300 personnes sont rassemblées depuis ce mercredi matin sur le rond-point qui dessert le péage Poitiers Sud dans les 2 sens.
Cinquante personnes habillées en noir et casquées ont atteint le péage tentant de casser et taguer les cabines.
À 8h20, le péage a été débloqué par une trentaine de militaires sur place et deux personnes ont été interpellés, a appris RMC tandis que des manifestants qui s'étaient positionné sur les voies de l'autoroute A10 ont été raccompagné vers le péage par les gendarmes.


Sur RMC, le député LFI Hadrien Clouet évoque un blocage "bon enfant" à Toulouse
Une centaine de manifestants bloquent un axe central à Toulouse, dans une ambiance festive pour l'instant.
"Cette mobilisation est nécessaire et elle est bon enfant", assure à RMC Hadrien Clouet, député LFI présent sur place. "Il y a écrit partout sur le sol 'Macron démission', ça représente ce que pensent beaucoup de Françaises et Français aujourd'hui".

A Poitiers, des manifestants s'en prennent à un péage, 2 interpellations
Environ 300 personnes sont rassemblées depuis ce mercredi matin sur le rond-point qui dessert le péage Poitiers Sud dans les 2 sens.
Cinquante personnes habillées en noir et casquées ont atteint le péage tentant de casser et taguer les cabines.
À 8h20, le péage a été débloqué par une trentaine de militaires sur place et deux personnes ont été interpellés, a appris RMC tandis que des manifestants qui s'étaient positionné sur les voies de l'autoroute A10 ont été raccompagné vers le péage par les gendarmes.
Déjà 75 interpellations à Paris
À 8h30, la préfecture de police faisait état de 75 interpellations à Paris a appris RMC.
Des groupes disparates de manifestants tentend d'organiser des points de blocage sporadiques aux portes de la capitale et sur le périphérique.
De nombreux auditeurs bloqués partout en France
De nombreux auditeurs de RMC sont bloqués sur la route et les voies ferrées un peu partout en France.
À Trappes dans les Yvelines, le dépôt de bus est bloqué.
Le périphérique est de Nantes est bloqué depuis 30 minutes.
"Où sont les forces de l'ordre, bordel complet, impossibilité de bouger", assure à RMC Pierre, bloqué à Rennes-sud.
A Vaux-en-Velin (Rhône) sur la rocade-est, tout est bloqué "les voitures sont sur la voie d'urgence", constate Corinne.
Des policiers sont présents en masse. C'est le cas à Coignières (Yvelines) au carrefour des Fontaines "bien équipés, en tenue anti-émeute, empêchant tout blocage", assure Cédric.
Sur la ligne ferroviaire sud-Bretagne, la situation est bloquée "avec des objets sur les voies" constate Nico.
Des actions en cours sur le périphérique et aux portes de Paris
Des actions sont en cours à Paris aux alentours du périphérique. Des portes ont été bloquées puis débloquées. Près de la porte de Vincennes des poubelles ont été jetées sur la route et des débris dispersés au sol aux alentours de la porte de Clignancourt.
Une voie du périphérique a été fermée puis réouverte tandis qu'un dépôt de bus a été bloqué à Bagnolet au nord de Paris avant l'intervention de la police.
Policiers et gendarmes sont présents en nombre aux portes de Paris et des militants parfois masqués s'éparpillent dans le métro, à vélo ou à pied pour se rendre d'un point de blocage à l'autre.
L'axe Rennes-Saint-Malo bloqué

Le bilan monte à 65 interpellations en région parisienne
A 8h, le bilan des interpellations sur Paris et petite couronne monte de 51 à 65 selon la préfecture de police. Avec les 8 interpellations dans le reste du pays en zone police, le bilan total monte ainsi à 73 interpellations au total.
Le point sur les blocages à 8h
Le périphérique est par exemple bloqué à Rennes, mais aussi à Caen par une centaine de manifestants, c'est aussi le cas de l'autoroute A35 à hauteur de Strasbourg, sur l'A10 à Poitiers où la circulation est totalement coupée.
Mais des actions ont aussi lieu devant des lycées à Paris et Lyon : avec des amoncellements de poubelles pour empêcher l'accès.
Dans le Nord, près de Douai, l'accès à un entrepot Amazon est bloqué par un petit groupe...
Et on signale plusieurs cortèges modestes, plusieurs centaines de manifestants dans les centre-villes de Marseille et de Lyon... où des affrontements ont eu lieu avec la police dans le secteur de Perrache.
Des sabotages étaient également craints, pour l'instant aucune opération d'ampleur n'est remontée, hormis quelques dégradations de radars automatique et l'incendie de câbles sur une ligne ferroviaire entre Toulouse et Auch qui a interrompu le trafic pour toute la journée.
Victor Joanin
Des vols de câble dans la nuit sur le réseau SNCF
La porte-parole de la police nationale précise sur RMC que quelques actions ont déjà eu lieu: "On a eu au cours de la nuit des vols de câbles sur des voies SNCF qui entraînent des difficultés sur le trafic", explique-t-elle.
Une soixantaine d'interpellations ce matin
Agathe Foucault, porte-parole de la police nationale, fait le point sur les premières actions sur RMC, rappelant que 80.000 pioliciers et gendarmes sont mobilisés depuis cette nuit.
Des premières actions de manifestatnts ont été "levées" avec 51 interpellations dans le secteur préfecture de Police (Paris) et 8 en province, détaille-t-elle sur RMC.
"Des individus confondent le droit de manifester et le droit de casser et comettre des infractions. L'un est consacré par le droit, l'autre non et les policiers agissent dans ce cadre".
Des chiffres qui ne concernent que les zones "police", plus urbaines, et ne tiennent pas en compte les chiffres de la gendarmerie nationale.
10-Septembre: suivez le direct RMC
Reporters, invités, auditeurs... RMC vous accompagne et vous informe des blocages et mobilisations tout au long de la journée du 10-Septembre
A Toulouse, les actions commencent également
La grande distribution était ciblée également. L'objectif est de paralyser l'économie du pays, avec notamment des opérations caddies gratuit, qui inquéitait particulièrement le patron d'Intermarché sur RMC il y a deux jours.
Notre reporter est auprès de manifestants qui se rassemblent depuis 6h30 aux abords de Toulouse. Dans la ville rose des actions ont démarré à proximité de la gare et également un début d'action de la CGT devant les usines Airbus.
A 14h30 une grande manifestation est prévue dans le centre de Toulouse.
Avec JWF
Ces personnes qui hésitent à participer
Christophe (Ille-et-Villaine), agent SNCF, explique sur RMC qu'il ne compte pas bloquer aujourd'hui et se posait la question d'intégrer le mouvement ou non depuis une semaine. "Il y a vraiment deux camps, les deux extrêmes. Mais il faut faire des coalitions", juge-t-il.
Où sont les blocages?
Nos reporters vous accompagnent toute la journée pour signaler et raconter ce qu'il se passe sur les différents points "chauds" de la mobilisation.
A Dinan (Côtes-d'Armor), les choses commencent à s'organiser pour une opération escargot sur la national. Des manifestants commencent à se rejoindre pour perturber le Forum économique breton, la grand-messe du patronnat local.
Des perturbations sont également prévues à Nantes vers l'aéroport, et à Rennes sur la Rocade.
A Bagnolet aux portes de Paris: notre reporter a constaté que la police a rapidement délogé des manifestants qui tentaient de descendre sur les voies.
Au standard de RMC, les auditeurs signalent également les blocages. Il y en a actuellement à l'entrée de Grenoble.
A Paris, la crainte des commerçants prêts de Châtelet
Pour cette journée de mobilisation, les étudiants ont prévu à Paris de se rassembler et de converger vers la place du Châtelet où se réuniront déjà les syndicats CGT, FSU et Solidaires à 13h. Un rassemblement qui inquiète les commerçants du quartier comme Illan.
"Si ce ne sont que des manifestants ça va. Mais si c’est le bordel et qu’ils commencent à tout casser là par contre le matériel je dois le racheter etc. C’est très compliqué", confie-t-il.
Notre article - "On va perdre une journée de chiffre d'affaires": à Paris les commerçants redoutent cette journée du 10 septembre.
Quelle implication réelle de LFI et des syndicats dans le mouvement?
C'est ce mercredi 10 septembre que démarre le mouvement "bloquons-tout". Un mouvement social né sur Internet, hors du cadre des syndicats et des partis politiques. Ces derniers sont pourtant accusés de récupération: qu'en est-il vraiment?
Lire l'article ici.
Rassemblements et défilés
Plusieurs responsables de la CGT seront rassemblés mercredi dès 09h30 devant le ministère du Travail, à l'initiative de ses fédérations du commerce et de la chimie. De premiers cortèges sont prévus à Rennes et Nantes dès 11h.
Les unions départementales parisiennes de la CGT, FSU et de Solidaires se sont donné rendez-vous dès 13h dans le centre de la capitale, place du Châtelet. A 14h30, une manifestation est annoncée à Toulouse.
Il y a également des appels à ne pas consommer ou à ne pas utiliser sa carte bancaire. Des appels suivis par certains commerçants qui encouragent les paiements en espèces en proposant des réductions.
Quid des sites industriels et plateformes logistiques?
Commerces, raffineries, hôpitaux, éboueurs, usines ... De nombreux salariés ont prévu de bloquer des entreprises. Le géant Amazon pourrait être perturbé par un piquet de grève sur le site de Brétigny-sur-Orge (Essonne), à partir de 12h. A Dunkerque, une grève est prévue chez ArcelorMittal, qui a annoncé ces derniers mois un important plan de licenciements.
Les salariés des raffineries de Gonfreville-L'Orcher, près du Havre (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), et Feyzin (Rhône), toutes trois exploitées par TotalEnergies, sont appelés "à cesser le travail le 10", a indiqué à l'AFP Eric Sellini (CGT).
En Seine-Maritime, la CGT appelle également les salariés du secteur à rejoindre le piquet de grève près de la centrale nucléaire de Paluel. Au sud de Rouen, l'usine Ampère de Renault, plus gros employeur de la région, sera en grève. A l'appel de la CGT, les éboueurs ont déposé au moins une quinzaine de préavis de grève dans diverses régions de France, surtout rurales.
Les perturbations côtés transports
Dans l'Ouest, les citoyens mobilisés se donnent rendez-vous dès 06h ce mercredi pour bloquer les rocades de Rennes et Nantes. Des actions similaires ou des barrages filtrants sont également annoncés dans les boucles de messagerie à Brest, Vannes ou Caen.
A Paris, dès minuit, des militants prévoient de bloquer plusieurs portes du périphérique (La Chapelle, Bagnolet, Montreuil, Italie, Orléans notamment). Dans la matinée, plusieurs assemblées générales se tiendront dans les gares parisiennes (gares du Nord et de Lyon).
Dans les transports en commun, les Intercités, RER, avec aucun train sur la ligne D, et Transiliens, avec seulement un train sur trois sur la ligne H, seront plus affectés que les TGV, métros, tramways ou bus parisiens. Mais le RER A, ligne la plus fréquentée d'Europe, ne devrait pas être touché.
La direction générale de l'Aviation civile (DGAC) prévoit perturbations et retards "sur l'ensemble des aéroports français".
Ce qui est prévu du côté des étudiants et lycéens
Près de 30 universités françaises ont organisé mardi à la mi-journée leurs assemblées générales pour décider de leurs actions ce mercredi. Sur le campus Jussieu à Paris, une assemblée de plusieurs centaines de personnes a voté un rassemblement devant ce site mercredi matin, mais pas le blocage.
Les étudiants parisiens convergeront vers la place de la Sorbonne pour aller ensuite place du Châtelet à la mi-journée, où un rassemblement syndical est prévu.
La direction de Sciences Po a indiqué que ses sites à Paris et dans les régions resteraient fermés mercredi, avec des enseignements assurés à distance. L'université Rennes 2 fermera également des campus.
Côté lycées, "on doit prendre part à ce mouvement social, parce qu'on est les premiers et les premières concernés par le budget", explique Sofia Tizaoui, présidente de l'Union syndicale lycéenne, premier syndicat lycéen.
Bienvenue sur notre direct consacré à la mobilisation "Bloquons tout"
"Bloquer tout", du périphérique parisien aux rocades en régions en passant par les grandes gares, universités ou entreprises: face aux nombreuses initiatives d'une mobilisation citoyenne mercredi, au succès incertain, les autorités promettent la fermeté. Des centaines d'actions sont prévues en Ile-de-France et en régions, des métropoles aux petites villes.
Alors que la passation de pouvoir entre le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu et son prédécesseur François Bayrou est prévue mercredi à midi, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a indiqué que des forces de sécurité seraient déployées dès mardi soir "sur des zones sensibles", promettant une "tolérance zéro". Il avait annoncé dès lundi soir que quelque "80.000 gendarmes et policiers" seraient mobilisés.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dit mardi s'attendre à des "actions coups de poing", blocages voire sabotages, tandis que la porte-parole de la police nationale Agathe Foucault a évoqué sur RTL mardi soir "600 actions de voies publiques identifiées" mais pas déclarées.
