RMC

La croisade d’un cancérologue contre un super-vaccin destiné aux enfants

Le cancérologue Henri Joyeux met en garde contre l'Infanrix Hexa, une version du vaccin obligatoire DT-Polio. Il serait trop "lourd"  et trop dangereux pour les nourrissons. Il accuse les laboratoires pharmaceutiques d'organiser la pénurie d'autres vaccins pour obliger les parents à se tourner vers l'Infanrix.

Un professeur de médecine met en garde contre le vaccin DT-Polio. C'est une polémique récurrente, relancée cette semaine par un professeur de médecine : les vaccins administrés à nos enfants sont-ils dangereux ? Depuis plusieurs jours, une vidéo, très populaire chez les jeunes parents, circulent sur Internet. Le cancérologue Henri Joyeux y met en garde contre l'une des dernières versions du vaccin DT-Polio, l'un des vaccins obligatoires en France.

Selon lui, l'Infanrix Hexa, le "cocktail" de vaccins prescrits par les médecins et vendus en pharmacie actuellement, serait trop "lourd" et trop dangereux pour les nourissons. Cet Infanrix Hexa est une seule et même dose qui protège de la polio, mais aussi de cinq autres maladies dont l'hépatite B.

"Ce cocktail-là, je ne veux pas le prendre"

Un nouveau vaccin que les parents se verraient dans l'obligation d'acheter, les vaccins "classiques" étant en rupture de stock. Confirmation de Vanessa, pharmacienne. "Nous recevons beaucoup de patients qui demandent la simple vaccination, mais ces vaccins sont en rupture depuis maintenant plusieurs semaines, voire plusieurs mois", assure-t-elle sur RMC.

"Nous sommes pieds et poings liés et donc obligés de nous diriger vers le seul vaccin disponible, l'Infanrix Hexa".

Beaucoup de parents, comme Marie, n’ont pas confiance dans ce vaccin "cocktail". "Si c'est l'hépatite B, je n'en prends pas. Je veux avoir le choix. Je sais qu'il y a des vaccins obligatoires, mais ce cocktail-là, je ne veux pas le prendre", s'agace cette maman.

"Ce vaccin est mieux toléré par les nourrissons"

 Le professeur Joyeux accuse les laboratoires pharmaceutiques de ne plus fabriquer les vaccins "classiques" protégeant contre la polio, afin de forcer les parents à acheter le nouveau "cocktail" de vaccins, plus chers et selon lui plus dangereux. Une thèse réfutée par les laboratoires qui expliquent la pénurie de vaccins "classiques" par la demande croissante des pays émergents.

Mais pour plusieurs médecins, les craintes sont de toute façon infondées. Caroline prescrit l’Infanrix, car selon elle vacciner les bébés contre l’hépatite B présente même des avantages:

"Ce vaccin est mieux toléré quand ils sont nourrissons, et il y a moins de risque de développer de sclérose en plaques qu'à l'adolescence".

Mais les opposants ne désarment pas: une pétition contre le vaccin, qui a déjà recueilli près de 250.000 signatures, va être envoyée au ministère de la santé.