La loi de 1905 ne sera pas modifiée, annonce Baroin

Invité de Bourdin Direct ce jeudi, François Baroin annonce qu'à l'issue du débat de l'UMP sur la laïcité, le 5 avril, il n'y aura pas de nouvelle loi. Un « code de la laïcité » devrait néanmoins être mis en chantier.

François Baroin, qui sera également l'animateur du débat que la majorité organise à Paris le 5 avril sur la laïcité, est clair: « On ne touche pas à la loi de 1905, pas de nouvelle loi. C'est pas qu'elle soit sacrée, c'est qu'elle était tellement intelligente parce qu'elle était le fruit de plusieurs siècles d'histoire et la traduction complète de la séparation entre le politique et le religieux, qu'elle nous donne aujourd'hui encore les moyens de répondre à tous les problèmes qui se posent ».

« Minarets, prières dans la rue... Pas besoin de texte nouveau »

Le porte-parole du gouvernement estime que « toutes les problématiques, des minarets jusqu'aux prières dans la rue et d'autres sujets qui parfois animent l'opinion, peuvent être traitées par nos textes. On n'a pas besoin de textes nouveaux. Et si ça peut être utilement codifié par un code de la laïcité (...), ce sera un acte utile. C'est pas un texte nouveau, c'est un travail de simplification qui donnera un recueil, comme on peut en avoir pour le code civil ou le code pénal, de tous les textes qui existent dans les services publics, à l'hôpital, dans les mairies. Que peut-on faire et pas faire ? Ce qui permettra à chacun de savoir ses droits et ses devoirs en matière de laïcité ».

Baroin ne retire «pas un mot» de ses déclarations de lundi

François Baroin affirme par ailleurs ne « pas » retirer « un mot » de ses déclarations du début de semaine. « Je ne reviens pas sur ce que j'ai dit et je sais ce que je dis ». Au lendemain du mauvais score de l'UMP aux cantonales, le porte-parole du gouvernement avait illustré la scission au sein de l'UMP autour du débat sur la laïcité. Il avait déclaré « qu'il faut certainement mettre un terme à tous ces débats. Je crois qu'il faut s'écarter de tout ce qui peut de près ou de loin donner l'impression de stigmatiser, et se concentrer sur l'emploi et les déficits. On doit être plus qu'attentifs sur cette banalisation d'un vote d'extrême-droite ».

La Rédaction