La voiture autonome circule sur nos routes. RMC l'a testée

La C4 Picasso autonome de PSA Peugeot Citroën. - PSA Peugeot Citroën
Vous l'avez peut-être croisée sans même vous en rentre compte. Depuis le mois de juillet, la voiture autonome de PSA Peugeot Citroën circule sur les routes d'Ile-de-France. Rien ne différencie cette C4 Picasso des autres véhicules, et pourtant, elle peut se faufiler dans le trafic sans l'intervention du conducteur. Elle vient même de rejoindre Bordeaux depuis la capitale, pour être exposé dès ce mardi et jusqu'au 9 octobre au congrès mondial sur la mobilité intelligente (ITS World Congress). RMC a pu tester cette voiture autonome. Et c'est au côté de Vincent Abadie, responsable de l'innovation chez PSA, que nous embarquons. Le temps de rentrer la destination dans le GPS du tableau de bord, d'enclencher et de… lâcher le volant. Et c'est parti ! "Voilà, je ne touche ni au volant, ni aux pédales d'accélérateur et de frein, ni au levier de vitesses, je ne m'occupe de rien. C'est le véhicule qui conduit tout seul et qui s'adapte aux limitations de vitesse en vigueur", s'enthousiasme Vincent Abadie. "Le système sait exactement quelle décision il doit prendre" Dans les virages, le volant tourne tout seul, nous doublons même plusieurs voitures. "Le système sait exactement quelle décision il doit prendre. Là il voit qu'il ne peut pas doubler, il ne double pas. Maintenant il voit qu'il peut doubler parce qu'il n'y a plus personne derrière. On va entendre le clignotant…" Et voilà qu'il se déclenche tout seul. Et comme par magie, le véhicule se rabat. Une prouesse réalisée grâce à un ensemble de radars et de caméras embarquées, ainsi que grâce à une ceinture "ultrasons. "Il y a un ensemble de capteurs autour du véhicule, des capteurs lasers, qui permettent de détecter tout ce qu'il y a autour : les autres véhicules, les barrières du bord de la route. Et il y a un système qui permet de nous positionner sur la route à 5 cm près. Ces systèmes sont beaucoup plus rapide en temps de réaction que l'être humain", explique Vincent Abadie. Objectif 2020 pour PSA "L'objectif, c'est de développer ces systèmes pour que les futurs conducteurs puissent faire autre chose que de s'occuper de la conduite, poursuit le responsable de l'innovation chez PSA. Ça pourrait être envoyer un SMS, passer un coup de fil, lire le journal". Pour l'instant, cette voiture est encore un prototype mais PSA prévoit déjà de la commercialiser dès 2020. Mais n'allez pas déjà vous imaginez à son bord sur la route des vacances ou du travail. Comme l'a estimé lundi le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, ces "transports intelligents" de demain ne se généraliseront pas dans la circulation ordinaire avant "entre 2030 et 2060". Mais ils vont se multiplier en circuits fermés (campus, aéroports, etc.) dans les prochaines années. D'ici 4 à 5 ans, selon le calendrier avancé par la commissaire européenne aux transports à l'occasion du Congrès des Systèmes de Transports intelligents de Bordeaux.