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Les jeunes qui broient du noir, le chômage et le pacte de responsabilité ainsi qu'un témoignage d'une mère de famille dont la fille de 15 ans est presque passé du statut de victime à coupable lors du procès des auteurs présumés.

Chômage et l’espoir du pacte de responsabilité. Pas d’indication sur la tendance à venir à quelques heures de la publication des chiffres du chômage de janvier. Changement de vocabulaire chez les ministres concernés. Plus d’inversion, Michel Sapin veut moins de chômeurs à la fin de l’année. A 8h35 sur RMC et BFM TV, Arnaud Montebourg déterminé: "c’est notre obsession et on a déjà des résultats, 30 000 jeunes chômeurs en moins, nous avons stoppé l’hémorragie des plans sociaux, la production industrielle repart, et il va y avoir des embauches avec le pacte, c’est normal qu’il y ait des contreparties quand on demande des efforts aux Français". La commission européenne est pourtant moins optimiste, le déficit attendra encore 4% du PIB cette année. Réplique du ministre du redressement productif : "la Commission fait des pronostics, moi je prends les résultats".

Génération désenchantée. Une large étude menée par France Télévision nous apprend que les jeunes Français sont plus que pessimistes. 47% pensent que leur avenir sera "plutôt pire" que celui de leur parents. C'est le cas de Robin, étudiant de 19 ans, à 7h30 sur RMC: "Je me demande vraiment si, à qualification égale, j'aurai la même situation que mon père. Il y a une dévalorisation des études. Bosser, se donner à fond, je me demande si ça sert encore à quelque chose".
Désabusés mais aussi prêts à se révolter. 2/3 d'entre eux pourraient participer à un grand mouvement de révolte, à l'image de Mai 68. Un constat partagé par Michel Fize, sociologue au CNRS, invité à 7h40 sur RMC: "Les jeunes sont en colère. Ils ne se sentent pas reconnus, il faut leur donner des responsabilités. La démocratie, c'est un partage entre hommes et femmes, mais aussi entre jeunes et adultes. On pourrait imaginer des quotas d'insertions de jeunes dans les entreprises ou dans les assemblées politiques locales".

Témoignages RMC. De victimes à coupables. Leur viol n’est pas reconnu, elles réclament un nouveau procès. Cinq jours après l’acquittement de deux hommes qu’elles accusent de viol, trois jeunes femmes demandent à l’avocat général de faire appel de cette décision. Myriam, à 7h, sur RMC : "Il n’y a pas de justice. Un de deux agresseurs a déjà été condamné pour agression sexuelle et on n’a même pas pris en compte ses antécédents. Ils sont sortis de la salle d’audience et ils nous ont narguées. Je serai marquée à vie". À 7h15, Yamina, la mère d’une deuxième plaignante, ne comprend pas la tournure du procès : "On a été humiliées par la justice. Les filles ont fait preuve de courage, elles sont allées à la barre expliquer la vérité. Et on les a accusées. Comme si c’était de leur faute. C’était un procès à l’envers".

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La rédaction