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Nomination de Manuel Valls à Matignon et nouveau pacte de solidarité après celui sur la responsabilité, c'est le Top de Bourdin Direct.

"La bonne réponse ce n'est pas un coup de barre à droite"

Manuel Valls à Matignon: un choix qui divise. Sa nomination au poste de Premier ministre fait débat au sein de la majorité. Invité entre 8h35 et 9h sur RMC et BFM TV, Henri Emmanuelli, député PS des Landes, ne cache pas son scepticisme : "Politiquement, je ne comprends pas ce choix. Après le coup de poing qu'on a pris dans la figure dimanche dernier, je ne pense pas que la bonne réponse soit un coup de barre à droite. Et je le dis, il n'est pas certain que je vote la confiance au gouvernement".

Les ministres écologistes, eux, ont déjà tranché. Cécile Duflot et Pascal Canfin ont annoncé hier dans un communiqué qu'ils ne participeraient pas au gouvernement de Manuel Valls. Ils pourraient être remplacés par d'autres membres d'Europe Ecologie Les Verts. C'est le cas de François de Rugy, député EELV de Loire Atlantique et invité de RMC à 7h10 : "La question de notre participation à ce gouvernement n'est pas liée à une personne, à Manuel Valls, mais à des actes politiques. Nous allons discuter sur le programme d'action. Ce qui compte, ce sont les actes en matière d'écologie et en matière de transition écologique".

Alors que la passation de pouvoir se profile à Matignon, un constat s’impose. Tout oppose Jean-Marc Ayrault et son successeur. Manuel Valls, catalan d'origine, est un sanguin, un iconoclaste, un Sarkozy de droite disent certains. Au risque de froisser ses camarades socialistes ou écologistes sur la question de l'immigration par exemple. Bref, un profil atypique à gauche pour Jacques Hennen, auteur d'un livre sur le nouveau Premier Ministre. A 8h sur RMC, il dresse le portrait d’un électron libre : "C’est un ovni Manuel Valls. Il n’a pas attendu 51 ans pour devenir social-démocrate", explique-t-il. "Il a voulu changer le nom du PS, on appelle ça trianguler au parti socialiste : se différencier des autres avec des idées originales. C’est son côté Belmondo, je l’appelle bien volontiers le 'marginal'".

Après le Pacte de responsabilité, Hollande annonce un Pacte de solidarité. Deux engagements : la baisse des impôts d’ici à 2017 et une baisse rapide des cotisations pour les salariés. À 8h10, Thibault Lanxade, vice-président du Medef, demande de mettre les choses dans l’ordre : "Ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Terminons d’abord le Pacte de responsabilité. Le 5 mars dernier, les syndicats et le patronat se sont mis d’accord. Maintenant, ça représente combien pour les entreprises et l’emploi. Le pouvoir d’achat est essentiel, mais il passera d’abord pour le retour à l’emploi".

Les Chroniques

RMC Politique avec Véronique Jacquier - Retour sur la nomination de Valls à Matignon

Le Parti Pris d'Hervé Gattegno - Avec Valls, Hollande s'impose une cohabitation

La chronique éco de Jean-Marc Daniel - Quel avenir pour le pacte de responsabilité ?

Les Opinions

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La rédaction