Lutte contre les marchands de sommeil: "On pratique le harcèlement"
Le gouvernement s'attaque aux marchands de sommeil, ces propriétaires de d'appartements ou de maisons qui divisent leur logement pour en tirer avantage auprès de personnes en difficultés. Pour lutter contre ce phénomène, Julien Denormandie, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la cohésion du territoire annonce un train de mesures aujourd'hui.
Pour le gouvernement la lutte contre les marchands de sommeil passe par 3 axes. D'abord toucher au portefeuille grâce à la présomption de revenus. Ce mécanisme déjà appliqué aux trafiquants de drogue, consiste à imposer l'argent que les marchands de sommeil sont supposés gagner grâce à leur activité illégale.
Ensuite sensibiliser les parquets en accélérant les procédures de la justice. Troisième axe enfin, renforcer les moyens de détections sur la terrain et cela passe par des emplois.
"Parmi les moyens, il y a les voisins"
Certaines villes, comme le Blanc Mesnil en Seine-Saint-Denis n'ont pas attendu que le gouvernement ou la région se dotent d'un dispositif législatif pour lutter contre le phénomène des marchands de sommeil: "Parmi les moyens il y a les voisins. On leur demande de nous faire des signalements, on vérifie et si les craintes sont fondées, on agit.
Le maire Thierry Meignen en a même fait sa priorité en demandant aux habitants de dénoncer les situations illicites et en créant une brigade d'employés municipaux pour les repérer, la brigade contre l'habitat illicite.
"On pratique le harcèlement"
On a créé une cellule 'habitat illicite' On a sept personnes, dont deux policiers municipaux, des gens de l’urbanisme et des gens de l’hygiène qui créent une 'task force' qui tourne en ville pour lutter contre les marchands de sommeil.
"Nous on pratique leur harcèlement, je leur laisse aucune chance, je leur dis 'on ne vous aime pas', quittez la ville vous nous avez sur le dos on va vous pourrir la vie".
En 2 ans, la ville a traité 447 signalements qui ont déclenché 117 procédures devant les tribunaux. Pour l'instant, des amendes ont été requises mais la justice suit toujours son cours.