Manuel Valls n'exclut rien mais craint "l'affrontement" au PS

Le député socialiste Manuel Valls dit mercredi redouter un affrontement fratricide lors de la primaire socialiste, à laquelle il n'exclut pas de participer après la mise hors-jeu de Dominique Strauss-Kahn. /Photo d'archives/ REUTERS/Stéphane Mahé - -
PARIS (Reuters) - Le député socialiste Manuel Valls n'a pas exclu mercredi de participer à la primaire organisée par le PS pour désigner son candidat à la présidence de la République, tout en mettant en garde contre le risque d'un affrontement fratricide.
Après l'inculpation de Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis pour tentative de viol et agression sexuelle, François Hollande est donné favori pour la primaire par plusieurs sondages récents, devant Martine Aubry et Ségolène Royal.
Manuel Valls, député maire d'Evry (Essonne), qui avait proposé de mettre la primaire "entre parenthèses" juste après l'éclatement de l'affaire Strauss-Kahn, s'est montré moins catégorique mercredi.
"Je n'exclus rien", a-t-il dit sur France Info tout en appelant les dirigeants socialistes au "dialogue".
"Ce que je crains, et je lance de ce point de vue-là un avertissement à chacun, c'est l'affrontement entre deux blocs qui ne ressemblent pas à ce dont le pays a besoin mais qui, malheureusement, ressemble à un remake d'un mauvais congrès du Parti socialiste."
Il a ajouté redouter "la confusion qui nous mènerait à la défaite".
Marc Angrand, édité par Yves Clarisse