Marche contre l'antisémitisme: Emmanuel Macron n'y participera pas mais "soutient sans ambiguité la lutte contre l'antisémitisme" explique la députée Violette Spillebout

La "grande marche civique" contre l'antisémitisme divise plus que jamais la classe politique française. Élisabeth Borne s'y rendra. Emmanuel Macron quant à lui "salue" ceux qui s'y rendront mais ne sera pas présent. La France insoumise ne souhaite pas y participer contrairement au RN.
La marche contre l'antisémitisme se veut un moment d'unité nationale pour contrer l'antisémitisme. Elle est prévue dimanche à l'appel de Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, président du Sénat et présidente de l'Assemblée nationale.
La marche doit avoir lieu demain à 15 heures de l'esplanade des Invalides pour relier symboliquement le Palais Bourbon, siège de l'Assemblée Nationale, au palais du Luxembourg, siège du Sénat.
Plus de 3.000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour assurer la sécurité de ce cortège qui reliera le Palais Bourbon et celui du Luxembourg, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ce vendredi sur BFMTV.
Des unités d'élite comme la BRI seront également déployées pour "éviter toute personne qui voudrait s’en prendre aux manifestants".
Depuis les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, le ministère de l'Intérieur déplore une "explosion" des actes antisémites en France.
La division des partis politiques : maintenir l'unité
Je crois que la réussite de cette manifestation c'est la totalisation de tous les rassemblements", affirme Violette Spillebout, dans la Matinale WeekEnd sur RMC.
Voulue comme un grand moment d'unité nationale, l'organisation de la marche a divisé les partis politiques.
En raison de la participation du RN, La France insoumise a annoncé qu'elle n'y participerait pas. Renaissance, EELV ou le Parti socialiste ont exprimé leurs réserves mais seront tout de même présents.
"Les Français veulent qu'on soit tous ensemble pour lutter contre l'antisémitisme", explique Violette Spillebout, députée Renaissance du Nord, à propos de la marche contre l'antisémitisme.
Emmanuel Macron ne sera pas présent
Le président de la République n'ira pas à la marche dimanche contre l'antisémitisme a fait savoir l'Elysée.
"Emmanuel Macron soutient sans ambiguïté la lutte contre l'antisémitisme depuis le 7 octobre", explique Violette Spillebout, députée Renaissance du Nord, à propos de la marche contre l'antisémitisme.
Cependant, le président "salue avec respect" ceux qui défilent dimanche, des rassemblements qui sont "un motif d'espérance".
"Le président de la République combat sans relâche toutes les formes d'antisémitisme depuis le premier jour. Que des rassemblements viennent, partout en France, relayer ce combat est un motif d'espérance.
La Première ministre Elisabeth Borne "participera" a annoncé Olivier Véran. Le porte-parole du gouvernement a rappelé que le Rassemblement national " n'a pas sa place" dans ce défilé.
De nombreux représentants des cultes seront présents, mais peu de musulmans, plusieurs organes ont regretté que la marche se tienne "sans un mot sur l'islamophobie".