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Montebourg ne voit que quatre candidats à la primaire PS

Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012, ne voit que quatre candidats, dont lui-même, se présenter in fine au suffrage des électeurs de gauche. "Peut-être qu'il n'y en aura que deux, DSK et moi. Peu

Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012, ne voit que quatre candidats, dont lui-même, se présenter in fine au suffrage des électeurs de gauche. "Peut-être qu'il n'y en aura que deux, DSK et moi. Peu - -

STRASBOURG (Reuters) - Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012, ne voit que quatre...

STRASBOURG (Reuters) - Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012, ne voit que quatre candidats, dont lui-même, se présenter in fine au suffrage des électeurs de gauche.

La candidature de l'actuel directeur du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn ne fait aucun doute pour le député de Saône-et-Loire, qui a lancé la sienne il y a six mois.

"Peut-être qu'il n'y en aura que deux, DSK et moi. Peut-être trois, avec François Hollande, quatre avec Ségolène Royal. Je n'en vois pas d'autre", a-t-il déclaré mardi lors d'une rencontre avec la presse à Strasbourg.

L'entrée en lice de Dominique Strauss-Kahn amènera selon lui Manuel Valls à se retirer et le premier secrétaire Martine Aubry à ne pas se déclarer contre l'actuel favori des sondages.

Des rumeurs, démenties par l'intéressée, ont d'ailleurs couru mardi sur un renoncement de sa part à la primaire, qui aura lieu en octobre et sera ouverte à tous les sympathisants de gauche.

Face à Dominique Strauss-Kahn et François Hollande, tenants d'un "socialisme de gestion" qu'il récuse, et à Ségolène Royal, dont il fut le porte-parole lors de la présidentielle de 2007, Arnaud Montebourg mise, à 48 ans, sur des propositions "révolutionnaires" pour dépasser son déficit de notoriété.

"Je suis le seul candidat dont 40% des Français disent qu'ils ne le connaissent pas", s'amuse-t-il, avant de douter que les sondés soient ceux qui se mobiliseront pour la primaire.

"PAS CLASSABLE"

"Les primaires, ce n'est pas sur les hommes, c'est sur les orientations", tranche celui qui veut "parler à l'intelligence des Français" et qui se réclame, non de Jaurès, mais de Franklin Delano Roosevelt, l'homme du "New deal" de 1933, et de Barack Obama.

"Je considère ne pas être un socialiste classable avec une étiquette", affirme-t-il.

Tenant d'une "démondialisation" qui protège les plus faibles et relance l'industrie, il prône un "protectionnisme assumé" avec des taxes écologiques aux frontières et une dénonciation des accords de libre échange tant pour les marchandises que pour les capitaux.

Le secrétaire à la rénovation du PS veut aussi faire entrer les salariés avec droits de vote dans toutes les entreprises pourvues d'un conseil d'administration ainsi que les usagers au conseil d'administration des banques.

Arnaud Montebourg estime que Dominique Strauss-Kahn devra s'expliquer, de son côté, sur la politique du FMI, institution dont le libéralisme est souvent dénoncé à gauche.

"C'est sûr qu'il faudra qu'il nous explique mais il va nous expliquer, non ?", feint-il de s'interroger.

"Moi, je considère qu'il est un employé du FMI. Il n'est pas le dirigeant du FMI", ajoute-t-il cependant.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse

REUTERS