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Morin accepte de "jouer collectif" avec Borloo pour 2012

Bien décidé à ce que le centre droit soit présent à l'élection présidentielle de 2012, Hervé Morin (photo) a accepté de "jouer collectif" avec Jean-Louis Borloo, quitte à devoir s'effacer devant le président du Parti radical pour incarner cette candidatur

Bien décidé à ce que le centre droit soit présent à l'élection présidentielle de 2012, Hervé Morin (photo) a accepté de "jouer collectif" avec Jean-Louis Borloo, quitte à devoir s'effacer devant le président du Parti radical pour incarner cette candidatur - -

PARIS (Reuters) - Bien décidé à ce que le centre droit soit présent à l'élection présidentielle de 2012, Hervé Morin a accepté de "jouer...

PARIS (Reuters) - Bien décidé à ce que le centre droit soit présent à l'élection présidentielle de 2012, Hervé Morin a accepté de "jouer collectif" avec Jean-Louis Borloo, quitte à devoir s'effacer devant le président du Parti radical pour incarner cette candidature.

Cinq jours après que ce dernier a annoncé son départ de l'UMP, l'ancien ministre de la Défense a reçu mardi le soutien unanime du bureau politique du Nouveau Centre (NC) pour la création d'une nouvelle confédération centriste avec les amis de Jean-Louis Borloo.

Il a indiqué avoir conclu avec celui-ci un "pacte d'hommes qui ont décidé de privilégier une ambition collective (...) pour porter un message politique audible par les Français" lors de la prochaine présidentielle contre l'avis de l'Elysée, qui veut éviter une dispersion des voix de droite au premier tour.

"Ce message sera porté par celui qui apparaîtra au moment du lancement de la campagne comme le plus en situation", a-t-il ajouté devant la presse, en soulignant qu'il était prêt, le cas échéant, "à rester sur le banc de touche".

L'idée de cette confédération centriste avait germé après le départ de Jean-Louis Borloo du gouvernement, mi-novembre. Le Nouveau Centre y avait mis comme condition que les radicaux s'émancipent de l'UMP, un parti qu'ils avaient contribué à créer en 2002.

DIRECTION COLLÉGIALE

Les deux formations, rejointes depuis par l'Alliance centriste du sénateur Jean Arthuis et la Gauche moderne de l'ancien secrétaire d'Etat à la Justice Jean-Marie Bockel, devaient mettre la dernière main mardi soir aux statuts de cette confédération.

Celle-ci devrait avoir dans un premier temps une direction collégiale et le choix de son candidat à la présidentielle interviendrait à l'automne, par un vote ouvert à tous les militants.

En attendant, le NC réunira le 7 mai un conseil national pour entériner sa création. Puis ce sera le tour du Parti radical à l'occasion d'un congrès prévu les 14 et 15 mai qui devrait aussi voter son départ de l'UMP.

Créé par les anciens amis de François Bayrou qui avaient rejoint Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle de 2007, le Nouveau Centre avait déjà approuvé le principe d'une candidature autonome en 2012.

La perspective qu'elle soit incarnée par Hervé Morin ne faisait toutefois pas l'unanimité chez les cadres du parti en raison du déficit de notoriété de l'ancien ministre, confirmé par un sondage récent.

Beaucoup appelaient de leurs voeux un ralliement à celle, même hypothétique, de Jean-Louis Borloo qui a finalement déclaré la semaine passée qu'il était "prêt" pour 2012.

Mardi, Hervé Morin n'a pas caché qu'il avait eu dans le passé des "doutes" sur la détermination du député du Nord mais que celui-ci avait "évolué".

Yann Le Guernigou, édité par Jean-Baptiste Vey

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