Nicolas Dupont-Aignan: "La fonction présidentielle est martyrisée"

Nicolas Dupont-Aignan, président du mouvement Debout la République. - RMC
"L'indépendance de la France est touchée." Nicolas Dupont-Aignan a fustigé sur l'antenne de RMC la décision de l'Elysée de suspendre la livraison de navire de guerre Mistral à la Russie.
"Le chef de l’Etat a eu totalement tort", regrette-t-il. "C’est une décision qui aura de très graves conséquences sur la parole de notre pays, notamment vis-à-vis des pays émergents. Plus aucun pays ne fera confiance à la France. La France est devenue un pays qui n’a plus sa liberté de manœuvre. C’est l’indépendance du pays qui est touchée.
"Je ne fouille pas dans les poubelles"
Autre actualité très commentée cette semaine, la sortie du livre de Valérie Trierweiler sur son séjour à l'Elysée. Un livre qui met à mal l'image d'un chef de l'Etat, déjà plombé par une côte de popularité catastrophique et une croissance économique moribonde.
"Je n’ai pas l’habitude de fouiller les poubelles de mes voisins", a réagi Nicolas Dupont-Aignan. "Je ne veux pas lui (Valérie Trierweiler, ndlr) faire de la publicité. La fonction présidentielle est martyrisée depuis des années. Cela explique aussi le sentiment de dégout de nos concitoyens vis-à-vis de tout ce qui à trait à la politique."
Interrogé sur sa décision de cadenasser la porte des écoles de sa ville, afin de protester contre les rythmes scolaires, le député se justifie.
" Je n’ai pas fait cela par gaité de cœur. Ce qui est cause, ce n’est pas que le ministère de l’Education nationale change les horaires. Ce qui est cause, c'est le transfert aux communes de trois heures d’emploi du temps des 7 millions d’élèves. Alors que ces communes n’ont pas les mêmes moyens pour assurer la responsabilité de la garde d’enfant. 30.000 communes sur les 36.000 existantes sont dans l’incapacité totale de s’occuper des enfants. Quand on habite dans une petite ville de la Creuse, on n’a pas la même chance que lorsque l’on habite à Paris."