Paris: le quartier de la Porte de la Chapelle évacué pour désamorcer une bombe

Pas une voiture, pas un train, pas un tram et surtout pas un être humain dans un rayon de 300 mètres dans le nord de Paris ce dimanche. En cause: une bombe datant de la seconde guerre mondiale, découverte au début du mois.

Ce dimanche matin, le quartier de la porte de la Chapelle dans le nord de Paris est désert. Début des évacuations à 8h30. La raison: des démineurs vont intervenir sur une bombe de la Seconde guerre mondiale. Depuis 7 heures, la circulation automobile est interdite dans le secteur et ce, jusqu'à 15 heures.

Cette bombe de 75 ans a été découverte le 4 février dernier. Problème, impossible de la neutraliser, il va donc falloir la faire exploser. L'engin sera déplacé sur 200 mètres où il sera déposé sur un caisson, et enfoui dans un puits de 7 mètres de profondeur. Puis un système de mise à feu sera actionné.

"Ça fait allusion aux attentats terroristes donc je n’étais pas très tranquille"

A la Chapelle, dans le 18ème arrondissement de Paris, environ 1.600 personnes doivent évacuer leur immeuble pour cette opération déminage. Chacun prend la nouvelle avec plus ou moins d'inquiétude.

Quand Lydie a vu cette petite affiche scotchée sur la porte de son immeuble: "Ils ont écrit qu’il y avait une bombe. Je me suis un peu inquiétée quand même parce que ça fait allusion aux attentats terroristes donc je n’étais pas très tranquille".

Une crainte vite dissipée, lorsqu'elle apprend que la bombe date de la seconde guerre mondiale: "Là j’avoue que j’étais un peu plus rassurée", explique Lydie.

"On a été informés trop tard"

Elie, sa voisine de palier, a trouvé l'astuce pour éviter un réveil aux aurores :
passer la nuit ailleurs: "Je préfère aller chez ma sœur. Il faut 45 minutes de métro mais au moins je suis tranquille".

Mais tous n'ont pas sa chance. Prévenu jeudi soir, Jean-Marc estime avoir été pris au dépourvu: "On a été informés trop tard. S’il y avait vraiment un danger notable, il aurait été question d’informer les gens avant, qu’ils puissent prendre des dispositions".

"Faire de ce moment un peu pénible, un moment festif"

Alors Eric Lejoindre, le maire du 18ème se veut rassurant. Tout le monde pourra être accueillis à la mairie ou dans un gymnase du quartier.

"On a prévu évidemment un petit déjeuner, des jeux, des livres, des animations pour les enfants. Pour faire de ce moment un peu pénible, un moment festif".

Des maraudes sont également prévues pour aiguiller les personnes les plus fragiles, notamment les SDF et les migrants.

Alice Froussard (avec Caroline Petit)