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Pas d'accord entre PS et Front de gauche pour les législatives

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Les négociations entre le PS, EELV et le Front de gauche pour les législatives de juin ont échoué, a annoncé le Parti communiste. Elles portaient sur les circonscriptions où le Front national fait peser un risque d'élimination de la gauche au premier tour.

Les négociations entre le PS, EELV et le Front de gauche sur les circonscriptions où le Front national fait peser un risque d'élimination de la gauche au premier tour des législatives de juin ont échoué, a annoncé vendredi le Parti communiste français. Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, a confirmé l'échec des discussions à l'issue d'un déjeuner à Matignon avec le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. "Nous avons travaillé dans un très bon climat avec nos partenaires. C'est une responsabilité qui dépend d'eux, que nous regrettons. Mais le travail a été fait dans de bonnes conditions", a-t-elle dit.
Priée de dire si cet échec représentait un danger pour la gauche, Martine Aubry a répondu par la négative. "C'était des circonscriptions où nous souhaitions être au second tour parce que la droite et le FN risquaient d'être seuls. Mais des circonscriptions qui ne sont pas gagnables", a-t-elle expliqué.

"Un mauvais signe pour le rassemblement à gauche"

Le Front de gauche avait proposé au Parti socialiste et à Europe Ecologie-Les Verts de se désister sur une vingtaine de circonscriptions dites "à risque", sur un total de 29. D'après ce projet d'accord, six candidats de la coalition formée entre le PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon devaient se présenter au nom de toute la gauche. "Il n'y aura aucun accord", a dit un proche de Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, au dernier jour des négociations.
Dans un communiqué, le PCF estime que l'absence d'accord lance "un très mauvais signe pour le rassemblement nécessaire à gauche". Il précise néanmoins que ses candidats "restent disponibles pour discuter localement là où s'avéreraient indispensables des accords locaux pour écarter le risque qu'un accord national n'a malheureusement pas pu écarter." Le Parti de gauche avait quitté dès mercredi les négociations qui ont définitivement échoué vendredi entre les communistes d'un côté, le PS et EELV de l'autre.

La Rédaction, avec Reuters.