Aretha Franklin: derrière la chanteuse, une pionnière et une militante extraordinaire

La légende américaine de la Soul Aretha Franklin, interprète d'immenses succès et combattante inlassable des causes du féminisme et des droits civiques, est décédée jeudi à 76 ans, suscitant un torrent d'hommages.
La famille de l'artiste a indiqué qu'elle s'était éteinte à son domicile de Détroit (Michigan) des suites d'un cancer du pancréas.
Au-delà de l'icône musicale, elle fut aussi et surtout une égérie pour la défense des droits civiques de la communauté Noire aux Etats-Unis, mais aussi à travers le monde.
Fille d'un pasteur, proche de Matin Luther King, Aretha Franklin est vite sensibilisée à la défense de la cause Noire aux Etats-Unis. Son 1er tube, Respect en 1967, en est la preuve. Elle fait de cette chanson d'amour, un plaidoyer en faveur des femmes afro-américaines...
Autre symbole, en janvier 2009, fraîchement élu, le président américain Barack Obama, l'invite à chanter lors de sa cérémonie d'investiture. Une figure des droits civiques qui restera à jamais une pionnière pour Ghyslain Vedeux, président du Conseil Représentatif des Associations Noires: "Elle a permis ce dialogue intercommunautaire aux Etats-Unis à une époque où c'était vraiment difficile, les noirs étaient lynchés, tués. C'est une pionnière qui a permis de dresser un point entre les communautés".
Surnommée "Queen of Soul", la chanteuse a vendu près de 75 millions d'albums tout au long de sa carrière.