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"J'aime la politique et je pense qu'on devrait plus la respecter", estime Michaël Youn

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Incarner un homme politique passe-t-il forcément par la dérision? Michaël Youn, qui incarne un haut-fonctionnaire dans le film "Le Jardinier", sorti vendredi sur Prime aux côtés de Jean-Claude Van Damme, aimerait qu'on la "respecte" davantage. Avant de reconnaître toutefois, au micro de RMC, que cela passe par le fait "d'avoir des hommes politiques respectables".

Michaël Youn "aime la politique et pense qu'on devrait plus la respecter", affirme-t-il ce samedi sur RMC, au micro d'Anaïs Matin. L'acteur serait-il toujours par habité son rôle? Il faut dire que dans son dernier film, "Le Jardinier", sorti vendredi sur Prime Vidéo dans lequel il partage l'affiche avec Jean-Claude Van Damme, l'ancien animateur du Morning Live campe le personnage d'un haut-fonctionnaire, traqué par des tueurs à gages.

C'est donc Léo, jardinier et ex-membre des forces spéciales, incarné par Jean-Claude Van Damme, qui va venir aider Michaël Youn, dans une comédie d'action signée David Charhon, dans laquelle on peut également retrouver le rappeur Kaaris.

"Buddy-movie" avec Jean-Claude Van Damme

"C'est une aventure complètement folle, c'est un buddy-movie", explique Michaël Youn. "Quand on m'appelle et qu'on me dit: 'C'est une comédie avec de la bagarre sérieuse et avec Jean-Claude Van Damme', j'ai dit 'Stop, c'est bon, c'est oui', sans même lire le scénario et parler pognon", se rappelle-t-il, hilare.

L'humoriste garde un souvenir émerveillé du tournage avec Jean-Claude Van Damme,. "C'est un homme hyper attendrissant, respectueux, à l'écoute... Je l'ai mis sur un piédestal, je ne l'en ai pas bougé".

"C'est important de voter et d'avoir des idées"

Et si l'acteur n'a pas hésité à se mettre dans la peau d'un haut-fonctionnaire, quitte à le tourner en dérision, ce n'est pas pour autant qu'il appelle à dénigrer la classe politique. "Il y a évidemment de la commedia dell'arte chez les politiques, la façon avec laquelle ils s'engueulent sur vos plateaux alors qu'ils discutent en coulisses et dans l'hémicycle", juge-t-il. Pour autant, il l'assure: "J'aime la politique et je pense qu'on devrait plus la respecter", avant de reconnaître: "Cela devrait commencer par avoir des politiques respectables."

L'homme à l'affiche de la comédie culte Les Onze commandements, sortie en 2004, le martèle: "C'est important de voter et d'avoir des idées. On ne peut pas dire 'oh ils sont tous pareils", estime-t-il. Dans "Le Jardinier", Michaël Youn assure donc avoir "essayé de camper un homme politique qui aimait ce qu'il faisait et qui croyait en la France et dans le bien commun."

"J'ai cru longtemps que j'étais quelqu'un de transgressif et irréverencieux, or, je ne suis pas que ça. Il a fallu du temps pour comprendre que je pouvais être calme", se confie Michaël Youn

Ce genre de rôle, étant selon lui, le moyen de "se moquer des travers de la société" et d'adopter ainsi une "façon de la regarder avec un peu plus d'humour". Car la société lui "fait mal", déplore l'acteur, qui la perçoit comme "tendue et complexe". "L'humour me permet de me détendre avec ça."

"Paris stigmatise toutes les tensions"

Et selon lui, Paris accumule en son sein ces tensions, avec "les manifs, qu'elles soient aux Champs-Elysées ou à République", confiant avoir été témoin d'un affrontement entre gilets jaunes et CRS alors qu'il était aux côtés de son fils. "Ce n'était pas l'environnement idéal pour élever mes enfants dans l'harmonie et la paix." L'interprète de Fatal voit également dans Paris un symbole d'un pays "trop centralisé".

Au point de quitter la capitale, après y avoir fait pratiquement toute sa vie. Au point de lâcher son club de coeur, le PSG? "On peut changer de région, de nationalité, de religion et de sexe mais on ne change pas de club de foot. Le PSG, ce sera jusqu'à la fin de mes jours", promet-t-il, regrettant toutefois un club qui ne "le fait pas rêver, pour l'instant", se disant pessimiste sur ses chances de qualification en Ligue des Champions. L'entraîneur, Luis Enrique, a toutefois ses faveurs.

"Anne Hidalgo se retrouvera avec le Paris FC"

Quand à un potentiel déménagement du Parc des Princes, "il faut vivre avec son temps, le club a besoin de revenus." "Anne [Hidalgo, NDLR), se retrouvera avec le PFC", ose-t-il lancer.

Léo Manson