Le Best-of culturel de la décennie

Au cinéma, trois films français ont marqué les dix dernières années. Il s'agit de "Rien à déclarer" de Dany Boon, "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?" de Philippe de Chauveron, et "Intouchables" d'Olivier Nakache et d'Éric Toledano. Côté audiences, c'est le foot qui remporte la première place avec notamment l'Euro 2016 et la Coupe du monde. Quid des jeux vidéo, des livres et de la musique ?

L'année 2019 s'achève ce mardi, mais aussi la décennie 2010. C'est l'occasion de faire un bilan sur les produits culturels qui ont marqué leur époque. Et on commence avec les films : quels sont ceux qui ont attiré le plus de spectateurs ? 

Dans le Top 5, cocorico, trois films français. "Rien à déclarer" de Dany Boon est en 5e position avec plus de 8 millions de spectateurs en 2011, la médaille d'argent est pour "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu?", 12 Millions d'entrées et le numéro 1 très loin devant: "Intouchables" avec plus de 19 millions d'entrées.

Deux films américains se partagent la suite du palmarès, deux productions Disney. En 3e et 4e position des films les plus vus de la décennie : un Star Wars, "Le réveil de la force" et le remake du "Roi Lion", tous deux autour de 10 millions de spectateurs, selon les chiffres du JP box office. 

Le foot, roi de la petite lucarne

A la télé, quelles sont les meilleures audiences de la décennie? Sans surprise, c'est le foot qui squatte les premières places avec les deux compétitions qui ont marqué ces 10 dernières années. L'Euro 2016, organisé en France et sa finale perdue contre le Portugal a été vue par près de 21 millions de téléspectateurs, déçus, forcément.

En deuxième position, vous me voyez venir, la finale en Russie contre la Croatie et en troisième position, à nouveau l'Euro 2016 : le quart de finale contre l'Allemagne. Les années sans grande compétition footballistique, c'est soit le rugby, soit le spectacle des Enfoirés qui récolte la médaille d'or des audiences. 

À noter un changement d'époque puisqu'en 2019, le podium est occupé par la Coupe du monde féminine de foot, impensable, il y a encore 10 ans.

Le jeu vidéo le plus vendu, là encore, ça ne surprendra personne : FIFA est en tête des ventes depuis 2014. Depuis que le syndicat des éditeurs de logiciels libres tient les comptes, c'est à chaque fois cette simulation de football qui est le jeu vidéo le plus populaire. L'édition 2016 s'était vendue à 1,42 millions d'exemplaires et on parle là uniquement des ventes physiques de disques, ça ne comprend pas les téléchargements.

Du côté des livres, plusieurs surprises. On pouvait s'attendre à voir les habituels auteurs de best-seller en tête du classement des livres les plus vendus de la décennie, compilé par Livres Hebdo : les Guillaume Musso et autres Amélie Nothomb. Et pourtant non, même si Elena Ferrante pointe à la 9e place avec "L'Amie Prodigieuse". Dans le top 5, tous livres confondus, trois albums d'Astérix et à la première place: l'ancien résistant Stéphane Hessel et son livre sorti fin 2010 : "Indignez-vous!" 

Drake, rafle tout avec "One Dance"

Et on finit avec la musique, qu'est-ce qui aura marqué la décennie ? D'après Spotify, la plateforme aux 250 millions d'abonnés dans le monde, on a un Français parmi les artistes les plus écoutés, c'est le parisien DJ Snake qui est 3e, en collaboration avec Major Lazer, pour ce titre, "Lean on".

Mais c'est surtout le rappeur canadien Drake qui rafle tout: sa chanson "One dance" est la plus téléchargée de la dernière décennie, et lui-même est l'artiste le plus écouté de la planète, devant Ed Sheeran, la première femme Ariana Grande arrive en 4e position. 

Quand on regarde les meilleures ventes d'album en France, cette fois, le résultat est très différent: 4 albums ont été vendus à plus de 1,5 millions d'exemplaires dans les années 2010: le premier album de Kendji Girac, l'album 21 de la chanteuse britannique Adèle, le disque posthume de Johnny, "Mon pays c'est l'amour", et loin devant le carton de Stromae, "Racine Carré", plus de 2 millions d'albums vendus en France. C'était en 2013.

Victor Joanin avec Guillaume Descours