Mise en examen d'Alexandra de Taddeo: "Elle conteste son implication dans la diffusion des images", affirme son avocate
L'artiste russe Piotr Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo ont été mis en examen mardi par un juge d'instruction parisien et placés sous contrôle judiciaire dans le dossier de la diffusion de vidéos à caractère sexuel ayant poussé Benjamin Griveaux à renoncer à la mairie de Paris.
La jeune femme et son compagnon russe sont mis en examen pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et "diffusion sans l'accord de la personne d'un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel". Les deux individus sont mis en examen pour les mêmes motifs, mais les deux lignes de défense sont différentes.
Alexandra de Taddeo reconnaît être la destinataire de la vidéo. Des images pornographiques qu'elle n'a pas conservées dans le but de les diffuser. Elle conteste toute implication dans la publication de cette vidéo martèle son avocate.
"Sa position est claire, elle n’est pas à l’initiative de la diffusion des images, elle conteste son implication dans la diffusion des images. Elle est la destinataire et elle le reconnaît sans aucune objection, c’est bien elle. Et elle ne les a pas gardés pour les diffuser sur un site internet. Elle ne connaissait pas à l’époque Piotr donc ce n’est pas dans cette optique qu’elle l’a fait. Elle assume sa position et elle ne se sent pas comme une victime même si elle conteste son implication dans la diffusion des images. Elle est forte et pour le reste elle apporte son soutien à son petit ami. Elle soutient son compagnon et elle soutient l’homme", affirme maître Noémie Saïdi-Cottier.
Interdiction de se voir
De son côté, son petit ami Piotr Pavlenski ne regrette rien de son acte et assume: "Je suis content d'avoir fait ça", a-t-il déclaré mardi à la sortie du tribunal. En revanche l'artiste russe ne donne aucune information sur la provenance de la vidéo et préfère protéger sa source. Le couple mis en examen a interdiction de se voir et de rentrer en contact, tous les deux placés sous contrôle judiciaire, ils devront aussi pointer tous les mois au commissariat.
Piotr Pavlenski reste cependant sous la menace d'une incarcération dans l'affaire des violences commises le 31 janvier. Il sera convoqué dans quelques jours pour être entendu par un juge d'instruction qui pourra alors décider de sa mise en examen et de sa détention provisoire.