Tour de France 2025: des coups d'éclat mais aucune chance de victoire française, prédit Gérard Holtz

Le Tour de France 2025 débute ce samedi 5 juillet pour sa 112e édition et partira depuis la ville de Lille. Gérard Holtz, figure historique de la Grande boucle sur les antennes de France Télévisions pendant plusieurs décennies, s'est confié ce samedi sur RMC à propos de cette "grande fête populaire".
Avec une première semaine qui réservera des surprises et de la compétition, selon lui. Les coureurs vont descendre de Lille direction l'Ouest et notamment la Bretagne. "On va avoir du vent, de la chaleur, beaucoup de côtes. Ça veut dire tactique", explique Gérard Holtz. "Les équipes vont se dire : je peux attaquer avant même d’aller dans les Pyrénées." De quoi promettre une bataille précoce pour le maillot jaune.
Retour à Montmartre
La deuxième semaine sera d'autant plus belle avec les Pyrénées et le Mont Ventoux et le retour du Tour dans les rues de Montmartre, avec l'ascension de la rue Lepic, qui avait tant fait rêver l'année dernière lors des JO 2024.
Aucun espoir de victoire française pour Holtz
Comme chaque année, les regards se tournent vers les coureurs français. Mais peut-on espérer une victoire tricolore en 2025 ? "La réponse est non, malheureusement non", concède Gérad Holtz. Le constat est clair : "Les équipes françaises ont beaucoup moins de budget que les grandes équipes étrangères." Là où les meilleures formations disposent de 60 millions d’euros", les équipes françaises doivent composer avec trois fois moins.
Cela n’empêche pas quelques espoirs ponctuels : "On a de très bons Français. Lenny Martinez va sans doute gagner une étape, et comme avec Julian Alaphilippe, il peut y avoir des coups d’éclat. Mais pour gagner un Tour, il faut une grande équipe autour de soi", expose l'ancien journaliste de France Télévisions. Et "une capacité physique hors norme et de la chance."

Dopage: "Je doute de temps en temps"
Quid du dopage, éternelle question gravitant autour du cyclisme: "Je doute de temps en temps en voyant certains résultats, certaines vitesses", reconnaît-il. "Le vélo est très contrôlé, beaucoup plus que le foot ou le rugby. C’est aussi pour ça qu’on y trouve parfois un peu plus de dopage : on cherche davantage", souligne Gérard Holtz.
Pour autant, cela ne doit pas entacher le plaisir : "Tous les sports sont touchés par le dopage. Faut pas non plus se gâcher le plaisir. Quand j’écoute un concert des Stones, je pense avant tout à leur musique et non pas à ce qu'ils prennent', s'amuse-t-il.
La clé du succès de la Grande boucle? Son aspect populaire, répond d'emblée Gérard Holtz. "Les spectateurs sont à un mètre, peuvent toucher les coureurs, leur parler, entendre le bruit du peloton." Pour beaucoup, c’est aussi un retour en enfance : "Combien d’entre nous ont été mis devant un poste de radio ou de télé pour regarder le Tour avec leur grand-père, leur mère, leur sœur…" Bref, pour celui qui s'adonne désormais au théatre, le Tour de France, c'est, pendant trois semaines, "le 14 juillet tous les jours".