Affaire Grégory: "On souhaite que la paix revienne dans nos vallées"
Le 16 octobre 1984, le corps du petit Grégory Villemin était retrouvé dans les eaux de la Vologne à Docelles dans les Vosges. Trente-deux-ans après, le mystère n'est pas élucidé mais s'oriente vers deux membres de la famille Villemin. Ils ont été déférés ce vendredi matin au parquet général de Dijon en vue de leur présentation à un juge d'instruction.
Pour autant, les habitants de la vallée de la Vologne dans les Vosges peinent à partager la satisfaction des autorités. Ils se refusent à commenter ces révélations, par lassitude, mais aussi de peur qu’elles ne soient, comme les précédentes, vaines.
Marie-Claire est plongée dans ses mots-croisés, assise sur un banc dans son jardin. Il suffit de lui parler de nouveaux éléments dans l’affaire Grégory, pour que la retraitée pousse un grand soupir: "Pff, on commence à en avoir ras-le-bol, c’est tout!"
"Que la paix revienne enfin dans nos vallées"
Ce ras-le-bol, à Docelles, beaucoup le partagent. C’est ici qu’a été retrouvé le corps du petit Grégory. Michel a suivi les dernières révélations, sans vraiment attendre le fin mot de l'histoire: "La tante qui a écrit… Les grands-parents qui ont été entendus par la police… Remettre toujours ça sur le tapis, trente ans après, ça devient lassant, ça devient lassant, oui".
Le maire du village, Christian Tarantola, aimerait croire que l’épilogue du feuilleton judiciaire approche, mais l’expérience lui impose d’être prudent: "Malheureusement, depuis des années à chaque fois qu’il y a eu un rebondissement, ça n’a rien donné. Je suis pragmatique et j’attends. Ce que je souhaite véritablement, c’est que cette fois ci on trouve une solution, qu’on sache enfin qui c’est, et que la paix revienne dans nos vallées".
De nouveaux éléments de l’enquête pourraient être révélés dans la journée lors d’une conférence de presse du procureur de la république de Dijon.