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Police-Justice

Agression d'un homme portant une kippa à Paris: le prévenu condamné à deux ans de prison ferme

Voiture de police devant un palais de justice (photo d'illustration)

Voiture de police devant un palais de justice (photo d'illustration) - AFP

Il avait agressé le 1er mars un sexagénaire portant une kippa qui attendait l'ouverture d'une synagogue dans le XXe arrondissement de Paris. Le prévenu a été condamné vendredi 19 avril par le tribunal correctionel de Paris à trois ans de prison dont deux ferme.

Le tribunal correctionel de Paris a condamné vendredi Fenndy F., 31 ans, à trois ans de prison dont deux ferme pour violences volontaires. L'homme avait été interpellé en raison de l'agression, le 1er mars dernier, d'un sexagénaire portant une kippa et attendant l'ouverture d'une synagogue, dans le XXe arrondissement de Paris.

Cette agression au caractère antisémite avait provoqué l'indignation, dans un contexte de recrudescende d'actes antisémites depuis l'attaque du 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien.

Insulte antisémite entendue par des témoins

Au cours de l'agression, l'homme aurait lancé à la victime: "Tu es un Juif qui tue des gens à Gaza", tandis que deux témoins, qui ont assisté à la scène, affirment avoir entendu "sale Juif", rapporte Le Monde, dans un compte-rendu d'audience.

Selon son récit à la barre, le prévenu réplique que c'est la victime qui lui aurait asséné un coup en premier. Il n'aurait fait que lui répondre. "Je lui ai dit: "T'es qu'un ashkénaze, tu ne seras jamais un vrai Juif". Il me dit "Viens!" Je m'approche, il me met une droite". Une explication qui n'a pas convaincu le président, toujours selon le récit du Monde.

"Je ne mets plus ma kippa", déclare la victime

La victime, malade d'un cancer, dont le visage est encore marqué par les coups subis, a expliqué au tribunal avoir toujours des "angoisses". "Je me sens diminué et je ne mets plus ma kippa", selon ses déclarations rapportées par Ouest-France.

Dans son réquisitoire, le procureur de la République s'est prononcé sur le fait qu'il n'y a pas "l'ombre d'un doute" que le mobile de l'agression repose sur la "judéité" de la victime.

LM