Anonymat des policiers: "Ca ne va pas assez loin", regrette la SGP-Police-FO

C'était une revendication des policiers après l'attentat de Magnanville en juin 2016 au cours duquel un policier et sa compagne avaient été tués chez eux. Les policiers et gendarmes pourront désormais être identifiés par leur numéro de matricule administratif plutôt que par leur nom et prénom dans certains actes de procédures judiciaires.
Un décret est paru au journal officiel samedi, et un communiqué du ministère de l'Intérieur précise que cela concernera les policiers et gendarmes pour lesquels "la révélation de leur identité est susceptible de mettre en danger leur vie ou leur intégrité physique, ou celle de leurs proches".
"Le drame de Magnanville doit être dans l'esprit de nos politiques"
Mais pour Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police- FO, cette mesure ne va pas assez loin.
"Cette loi rentre en application avec certes, des avancées, mais qu'on ne trouve pas suffisantes. Il faudra que le mis en cause puisse être condamnable à une peine de trois ans minimum d'emprisonnement. Malheureusement mettre cette barrière des trois ans ne sera pas suffisant. Il faut à tout prix que les policiers ne puissent être identifiés, pour ne pas subir des menaces. Le drame de Magnanville doit être dans nos esprits en permanence, et dans celui de nos politiques".