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Après les attentats, les Français se forment aux premiers secours: "Maintenant, je sais comment réagir"

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REPORTAGE - Depuis les attentats de Paris, les organismes qui dispensent des formations aux gestes de premiers secours ont reçu beaucoup plus de demandes qu'en temps normal.

C'est l'une des conséquences des attentats de Paris: les demandes de formations aux gestes de premiers secours explosent. Déjà après les attaques de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, en janvier dernier, la situation avait été similaire. Par exemple, la Croix Rouge avait enregistré une hausse des demandes de 7% dans les trois semaines qui avaient suivi. Là, depuis le 13 novembre, la Fédération des secouristes Français de la Croix-Blanche assure avoir reçu entre 20 à 30% de demandes de plus qu'en temps normal.

Sur place, la formation la plus simple dure sept heures, le temps d'apprendre comment faire un massage cardiaque, positionner une personne qui a des difficultés à respirer, réaliser des pansements de compression en cas d'hémorragie. Des gestes simples, qui peuvent être pratiqués par n'importe qui, des gestes qui peuvent sauver des vies.

"Incapables de les aider"

Le 13 novembre, Cormac se trouvait avec des amis dans un restaurant à deux pas du Bataclan. Et ce soir-là, "on a reçu deux-trois blessés et on était incapables de les aider", explique-t-il, la voix encore chargée d'émotion et un mannequin de la Croix-Rouge en main. Une impuissance à laquelle il a donc voulu remédier. "On a appris à faire des pansements, à comment comprimer les plaies principalement aux bras et aux jambes, détaille-t-il. Maintenant, je sais comment réagir dans ces cas".

Autant de gestes de premiers secours qui auraient pu alléger le terrible bilan des attentats selon Patrice Dallem, directeur des urgences et du secourisme à la Croix-Rouge. "Il est évident que, le temps que les secours ont mis à arriver et à agir en sécurité, des gens sont morts alors qu'ils auraient pu être sauvés parce qu'ils se sont vidés de leur sang", estime-t-il. Et d'ajouter: "Les personnes qui ont vécu ça sont parmi les premières à nous appeler pour suivre la formation".

Maxime Ricard avec Claire Checcaglini