Attaque à Paris: des touristes inquiets au pied de la Tour Eiffel, à moins de huit mois des JO

Un mort, deux blessés. C’est le bilan de l’attaque au couteau perpétrée par un Français de 26 ans, Armand Rajabpour-Miyandoab, radicalisé et souffrant de troubles psychiatriques, samedi soir dans les rues de Paris. L'attentat a eu lieu sur le pont Bir-Hakeim, à quelques dizaines de mètres de la Tour Eiffel. Et c'est sur la Seine, en passant notamment devant la Tour Eiffel, qu'aura lieu la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques le 26 juillet 2024, dans moins de huit mois.
Forcément, ce nouveau drame, qui a coûté la vie à un jeune Allemand (23 ans), inquiète les touristes. En week-end à Paris, Ana-Maria et Daniel sont venus profiter de la capitale. Mais après l'attaque de samedi, ce couple espagnol est encore choqué: "Ça fait peur de se dire qu’il y a eu cette attaque juste à côté de notre hôtel. Nous aussi, nous sommes des touristes. On se dit que ça aurait pu nous arriver".
"Il devrait y avoir plus de policiers dans les rues"
En vacances avec son amie, Carla a elle aussi été choquée d'apprendre la nouvelle. Mais pour cette Madrilène, pas question de se laisser envahir par la peur. "Avant de venir ici, nous savions qu’il y avait eu plusieurs autres attentats, confie-t-elle. Et à Madrid aussi, nous avons eu des alertes terroristes. Donc nous savions que ça pouvait arriver à tout moment. C’est triste et choquant bien sûr, mais je crois qu’il ne faut pas avoir peur. Sinon, on ne sort plus de chez soi."
Venu d'Irlande, Tom a lui comme un sentiment de déjà-vu. Et même si le jeune homme se dit "habitué" à ces attaques, il avoue ne plus être aussi serein. "Je vais certainement être prudent, faire attention à qui je parle, à ce que je fais, où je vais, explique-t-il. C’est aussi triste pour Paris parce que les gens risquent de ne plus vouloir venir ici et c’est dommage car Paris est une belle ville, historique, étonnante. Je pense qu’après ce drame, il devrait y avoir plus de policiers dans les rues."
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"Prendre des mesures, mais ne pas renoncer"
Dimanche soir, Gérald Darmanin s'est montré rassurant en vue des JO et a indiqué des périmètres de sécurité seraient mis en place pour prévenir ce genre de drame. Pour le commandant de police Christophe Rouget, il ne faut pas céder à la peur. "Au lendemain des attentats de 2015, tous les Français ont manifesté et ont dit ‘on ne doit pas changer notre manière de vivre’, c’est-à-dire faire la fête, aller au théâtre, au cinéma, aller voir du sport… Je crois qu’il faut rester dans cet état d’esprit. On a vécu de grands moments avec la Coupe du monde de rugby et j’espère qu’on en va vivre aussi avec les Jeux olympiques", explique-t-il dans Apolline Matin sur RMC et RMC Story.
"Cela va imposer des contraintes pour les gens mais il faut montrer aux terroristes que nous ne changeons pas notre manière de vivre, ajoute-t-il. Bien évidemment, il va falloir mobiliser beaucoup de policiers, de soignants. Il faudra que le ministre de la Fonction publique (Stanislas Guérini, NDLR) fasse des efforts pour reconnaître leur engagement. Nous devons prendre les mesures qui sont nécessaires pour protéger la Seine et Paris, mais ne pas renoncer."