Attaque au couteau à Paris: ce que l'on sait d'Armand Rajabpour-Miyandoab, déjà condamné et fiché S

Un homme est mort de deux autres personnes ont été grièvement blessées samedi soir à Paris dans une attaque au couteau. Le suspect a été arrêté dans la foulée. C’est un garçon de 26 ans, Armand Rajabpour-Miyandoab, né en région parisienne de parents iraniens qui avaient fui la république des mollahs.
Le garçon ne reçoit aucune éducation religieuse. Prénommé Iman, il change de prénom à 7 ans, pour en adopter un plus français: Armand. Il passe un bac S, fait des études de biologie, mais se convertit dans le même temps à l’islam. Il se coupe de ses amis, devient très solitaire. Sa sœur le décrit comme timide et influençable.
À 19 ans, il est arrêté pour avoir projeté un attentat dans le quartier d’affaires de la Défense. On s'aperçoit qu’il a aussi eu le projet de rejoindre Daesh en Syrie, qu’il a été en contact sur les réseaux sociaux avec plusieurs terroristes, notamment l’un des assassins du père Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray.
Pendant l’instruction, il a affirmé s'être déradicalisé tout seul, mais en même temps il a admis que l’attentat de Nice lui avait bien plu. Finalement, il a été condamné à cinq ans de prison dont quatre ans ferme, une peine qu'il a purgée avant d'être libéré en 2020.
Quel suivi à sa sortie de prison?
Désormais, toute la question est de savoir comment il a été suivi à sa sortie de prison: on sait d'ores et déjà qu'il a été suivi par la police, par la DGSI, mais aussi par des médecins, et qu'il était également fiché S. Pendant son incarcération, il a reçu un traitement pour des troubles psychiatriques. Un traitement qu’il devait poursuivre une fois libéré mais il a cessé de prendre ses médicaments en 2022, à la demande de son médecin, a dit Gérald Darmanin dimanche soir.
En 2020, il s'était spontanément présenté dans un commissariat pour reconnaître avoir été en lien sur les réseaux sociaux avec l’assassin de Samuel Paty peu avant son passage à l’acte, mais il n’avait pas été poursuivi.
Dimanche soir, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a expliqué sur BFMTV que cet homme a le profil le plus compliqué à suivre. Parce que se mêlent un fond de radicalisation et de troubles psychiatriques. Les cartes sont brouillées, les services de renseignement interviennent avec des médecins et des juges d’application des peines. Il est bien trop tôt pour dire s’il y a eu des défaillances de la part de ces multiples intervenants.