Attentat de Magnanville: le frère de Mohamed Lamine Aberouz interpellé pour des menaces de mort

L'avocat de la famille de Jessica Schneider, Me Thibault de Montbrial, le 25 septembre 2023 au palais de justice de Paris avant le procès de l'attentat de Magnanville - Mehdi FEDOUACH © 2019 AFP
Charaf-Din Aberouz, le frère aîné de Mohamed Lamine Aberouz, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans l'assassinat d'un couple de policiers à Magnanville (Yvelines) en 2016, a été interpellé et placé en garde à vue samedi après des menaces de mort contre un avocat, a-t-on appris de source judiciaire.
Placé en garde à vue pour menace de mort
Charaf-Din Aberouz, 37 ans, a été "placé en garde à vue pour menaces de mort" à l'encontre de l'avocat Thibault de Montbrial, qui défendait la famille de l'agente administrative tuée dans l'attentat, Jessica Schneider, a précisé le parquet de Paris confirmant une information du Journal du dimanche. Ces menaces ont été proférées à la sortie d'une audience du procès de son frère, commencé le 25 septembre et qui s'est achevé mercredi.
Charaf-Din Aberouz a suivi avec assiduité sur les bancs du public le procès de son cadet, âgé de 30 ans. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans, Mohamed Lamine Aberouz a décidé de faire appel et sera donc rejugé.
Proche de Larossi Abballa, qui avait assassiné le couple de policiers au nom de l'organisation Etat islamique (EI) avant d'être abattu, Charaf-Din Aberouz avait dans un premier temps été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste dans le cadre de cette affaire, avant de bénéficier d'un non-lieu.
Cité comme témoin durant le procès, il a confirmé avoir "bien connu Larossi Abballa" et défendu l'innocence de son frère qui "n'a rien à voir avec les faits".
Connu des services antiterroristes, Charaf-Din Aberouz a déjà été condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte terroriste après avoir tenté de rejoindre en 2011 un camp d'entraînement d'Al-Qaïda dans les zones tribales du Pakistan.
Contacté par l'AFP, Me de Montbrial n'a pas souhaité réagir.