Braquage de Kim Kardashian: ce qu'il faut savoir avant l'ouverture du procès des "papys braqueurs"

C'est un procès retentissant et très médiatique qui s'ouvre ce lundi après-midi devant la cour d'assises de Paris: celui du braquage de Kim Kardashian. La star américaine de la téléréalité et de la mode avait été attaquée en pleine nuit dans la capitale en octobre 2016.
À l'époque, 6 millions d'euros de bijoux lui avaient été volés. L'affaire va donc être jugée neuf ans plus tard en présence de Kim Kardashian, elle-même, qui viendra témoigner au procès le 13 mai prochain. Dix accusés vont comparaître libres devant les assises.
Cette nuit-là, vers 3 heures du matin, des braqueurs encagoulés et armés font irruption dans l’hôtel particulier loué par la star. Les premiers maîtrisent le concierge, deux autres montent à l’étage et s’en prennent à Kim Kardashian. “Ring ! Ring !”, lui répète l’un des malfaiteurs pour trouver sa fameuse bague exhibée sur les réseaux sociaux. Une bague estimée à 4 millions de dollars.
Dans sa fuite nocturne, à vélo, le suspect qui transporte le butin tombe, ramasse les bijoux étalés sur le trottoir en oubliant une croix sertie de diamants. C’est lui aussi qui jettera dans le canal de l’Ourcq le téléphone de Kim Kardashian qui n’arrêtait pas de sonner. ADN, téléphonie, surveillance et filatures… En trois mois d’enquête intense, les policiers de la BRB identifient le gang et les complices présumés… Quant aux bijoux volés, ni la fameuse bague, ni les bracelets et autres colliers n’ont été retrouvés.
Le profil particulier des suspects
La particularité des accusés, c'est leur âge. On les a même surnommés "les papys braqueurs" pour différentes raisons. Déjà pour leurs surnoms à l’ancienne: “Yeux bleus”, “Nez râpé” ou encore “Omar le Vieux”. Les deux hommes soupçonnés d’avoir directement ligoté et dévalisé Kim Kardashian sont des sexagénaires, plusieurs fois condamnés par le passé. Tout comme leur complice présumé, Yunice Abbas, 63 ans à l’époque des faits, dont 21 années passées derrière les barreaux. Il assume sa participation, il l’a même raconté dans un livre et sur RMC, en direct dans les Grandes Gueules il y a quatre ans.
“Le but, c’était un diamant de 20 carats. On sait que ça vaut 4-5 millions, ça dépend de la couleur. Je ne la connaissais pas cette dame désolé. On m’a dit, c’est la femme d’un rappeur célèbre. Moi, j’ai eu un contact avec lesquels je me suis entendu, j’ai touché 70.000 euros, mais je devais en toucher un peu plus, le double”, avait-il raconté.
Yunice Abbas, qui a 71 ans aujourd’hui, comparaîtra libre comme tous les autres accusés qui sont sortis de détention provisoire depuis bien longtemps déjà. Au procès, ils risquent en théorie jusqu’à 10 ans de prison, mais les jurés devraient tenir compte de leur âge et pour certains de leur maladie.