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Police-Justice

Bretagne: enquête ouverte après la réception par un maire d'une balle par courrier

Maire de France et son écharpe d'élu (photo d'illustration)

Maire de France et son écharpe d'élu (photo d'illustration) - Ludovic MARIN / AFP

Le maire de Saint-Jacut-de-la-Mer (Côtes-d'Armor) a reçu un courrier refermant une balle de 9 mm mercredi. Une enquête pour "menace de mort matérialisée par un objet" a été ouverte.

Une enquête pour "menace de mort matérialisée par un objet" a été ouverte après la réception par le maire de Saint-Jacut-de-la-Mer (Côtes-d'Armor) d'un courrier renfermant une balle de 9 mm, a indiqué à l'AFP le parquet de Saint-Malo, confirmant une information du Télégramme.

Les investigations "sont actuellement en cours" et ont été confiées à la brigade de gendarmerie de Plancoët (Côtes-d'Armor), selon le procureur de la République de Saint-Malo, Fabrice Tremel.

C'est en allant relever le courrier de la mairie, mercredi midi, que le maire de cette commune de 900 habitants l'hiver et 10.000 l'été, Jean-Luc Pithois, tombe sur une enveloppe en papier kraft lui étant adressée, mais au nom de "Putois".

À l'intérieur, pas de lettre mais seulement une balle de 9 mm renfermée dans du papier bulles.

L'hypothèse du départ de deux médecins

Contacté par l'AFP, Jean-Luc Pithois, qui a porté plainte, pense que cette menace a pour origine le projet de départ vers une commune voisine des deux médecins de Saint-Jacut-de-la-Mer à la suite d'une tentative avortée de rachat du bâtiment dans lequel ils exerçaient.

"La mairie l'avait acquis pour 200.000 euros et ils voulaient le racheter pour 120.000 euros. Je leur aurais bien vendu, mais le sous-préfet m'a rappelé que les règles ne permettaient pas de le faire à moins de 10% du prix" d'achat, soit 180.000 euros, explique Jean-Luc Pithois, élu en 2020.

Le conseil municipal devait se réunir jeudi soir et un appel à un rassemblement lors de ce conseil a été publié mercredi sur un groupe Facebook local afin "d'attendre et d'entendre (...) les explications des élus de Saint-Jacut-De-La-Mer, concernant le départ des médecins".

Soutien de l'État

Le procureur de Saint-Malo assure à l'AFP avoir "personnellement contacté le maire de Saint-Jacut par voie téléphonique" et lui avoir proposé "une assistance par une association d'aide aux victimes".

Jean-Luc Pithois a indiqué à l'AFP avoir également reçu le soutien du sous-préfet de Dinan et du préfet des Côtes d'Armor. Il a précisé avoir déposé "cinq ou six plaintes" depuis le début de son mandat, en raison de "courriers diffamatoires" à l'encontre de l'équipe municipale.

AB avec AFP