"C'est ça la réalité de ce crime": devant les photos du corps d'Alexia, la salle se vide et Jonathann Daval détourne le regard

"Chaque jour sera un combat", c'est par cette phrase que l'avocat de la famille d'Alexia a terminé la première journée de procès. La famille de la victime, a quitté la salle pour ne pas affronter les images terribles du corps calciné d'Alexia

D'un coup, Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia Daval, se lève. la tête dans ses mains, elle quitte la salle précipitamment. Elle est suivie par Jean Pierre Fouillot, le père, et Stéphanie Gay, la sœur. La cour d'assises de Vesoul s'apprête alors à diffuser les images du cadavre d'Alexia Daval, tuée par son époux Jonathann en 2017, et dont le corps avait été retrouvé dans les bois, partiellement brûlé.

Dès les premiers photos, certaines parties civiles, qui avait choisi de rester, se retractent et sortent. Beaucoup tournent la tête. Un sentiment d'horreur traverse le tribunal. 

Seul impliqué dans la mort de son épouse

Jonathann Daval, lui, ne regarde pas. Tête baissée, dos courbés comme recroquevillé. Il semble pleurer. Le président de la cour demande d'abréger, mais l'avocat général insiste : "C'est ça la réalité de ce crime". Ils analysent la position, les blessures, les objets retrouvé autour. Pour comprendre comment mais surtout pourquoi Jonathann Daval a tué sa femme.

Jonathann Daval en tout cas, est bien le "seul impliqué dans la mort de (son) épouse". C'est ce qu'il a affirmé lundi à la barre devant les assises de la Haute-Saône lors de la première journée de son procès qui doit se dérouler jusqu'à vendredi. L'informaticien de 36 ans, risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Maxime Brandstaetter (avec G.D.)