Condamné à la perpétuité pour meurtres et viols, Patrice Alègre peut-il obtenir une libération conditionnelle ?

Les expertises psychiatriques pratiquées lors de son arrestation lui avaient diagnostiqué une dangerosité irréversible. Le tribunal d'application des peines sera chargé de trancher après de nouvelles analyses.

Vingt-deux ans après sa condamnation à perpétuité pour 5 meurtres précédés de viols, ainsi que d’un viol suivi d’une tentative de meurtre, Patrice Alègre va demander le 6 septembre prochain sa libération conditionnelle, date à laquelle se terminera la période de sûreté de 22 ans qui accompagne sa peine.

"Ce sera bien évidemment compliqué. Vingt-deux ans passé dans une centrale a permis à cet homme de se poser un certain nombre de questions sur les faits qu'il a pu commettre. Il a obéi à un certain nombre de devoirs notamment de soins", assure Pierre Alfort l'avocat de Patrice Alègre.

Peu de chances

"Est-ce que c'est trop tôt ? je n'en sais rien mais c'est un droit pour lui que de déposer cette demande d'aménagement de peine, donc l'opportunité de cette demande ne s'explique même pas. La seule question qu'il reste, c'est de savoir si elle est bien fondée", ajoute-t-il.

Il y a très peu de chances pour que cette demande aboutisse car les expertises psychiatriques au moment de son arrestation en 1997 diagnostiquaient une dangerosité irréversible. Le tribunal d'application des peines sera chargé de trancher après de nouvelles analyses.

Romain Cluzel (avec G.D.)