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Police-Justice

Des agents de la protection judiciaire de la jeunesse manifestent pour dénoncer le non-renouvellement d'agents

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Des agents de la Protection Judiciaire de la Jeunesse étaient en grève un peu partout en France mercredi. Source de leur colère, la baisse à venir des effectifs entre l'arrêt des recrutements et le non-renouvellement de plus de 450 contractuels.

Inquiets de la baisse de leurs effectifs, certains agents de la PJJ, la Protection judiciaire de la Jeunesse, ont fait grève mercredi dans toute la France. En cause, l'arrêt des recrutements et le non-renouvellement de plus de 450 agents contractuels sur toute la France.

Certains agents se sont rassemblés devant la direction de l'institution mercredi à Paris pour manifester leur mécontentement. Gilles travaille comme psychologue à la Protection judiciaire de la jeunesse depuis deux ans. Il accompagne plus de 80 mineurs. Mais il a appris, fin juillet, comme un quart des 2000 contractuels de la PJJ qu'il n'était pas renouvelé.

“Ce n'est pas agréable d’apprendre qu’on ne souhaite plus nos compétences. Qu’est-ce que je fais ? Est-ce que j’envisage d’aller vers le privé parce que la PJJ ne m’offre rien d’autre pour le moment? Mais moi ce qui m’a le plus fait mal ce n’est même pas pour ma situation, c’est que ça va changer la donne pour les collègues”, indique-t-il.

Éponger une masse salariale

L'objectif de la PJJ était d'éponger un dépassement de près de deux millions d'euros sur une masse salariale de 490 millions d'euros. Alertée par l'intersyndicale, le garde des Sceaux a débloqué 3 millions d'euros qui n'ont pas encore été alloués déplore Mounia Daksi Guerrero, élue CGT.

“Sachant que les services vont devoir travailler en sous-effectif, que des jeunes mineurs pris en charge vont rester sur le carreau”, déplore-t-elle.

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a lancé une mission d'évaluation de l'inspection générale de la justice sur le pilotage des effectifs de la PJJ.

Marion Dubreuil avec Guillaume Descours