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Deux prisons de haute sécurité choisies pour accueillir dès 2025 les 200 narcotrafiquants les plus dangereux

Le ministre de la Justice Gerald Darmanin en visite à l'établissement pénitentiaire de Saint-Maur, près de Chateauroux, le 28 février 2025

Le ministre de la Justice Gerald Darmanin en visite à l'établissement pénitentiaire de Saint-Maur, près de Chateauroux, le 28 février 2025 - Charles Bury / POOL / AFP

Gérald Darmanin a annoncé, ce jeudi 6 mars 2025, que la première prison de haute sécurité, qui accueillera d'ici à fin juillet les 100 narcotrafiquants les plus dangereux, sera celle de Vendin-le-Vieil, suivie à partir de mi-octobre du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe.

La première prison de haute sécurité, qui accueillera d'ici à fin juillet les 100 narcotrafiquants les plus dangereux, sera celle de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), suivie à partir de mi-octobre du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne), a annoncé jeudi Gérald Darmanin.

"Nous aurons deux établissements de haute sécurité cette année. Le premier, le 31 juillet prochain, sera en fonction à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais et le deuxième, pour le 15 octobre prochain, sera à Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne", a déclaré le garde des Sceaux sur France 2.

"Ça fait 200 narcotrafiquants qui, d'ici le 15 octobre, seront totalement à l'isolement du reste de la société", a-t-il ajouté. Ces deux prisons, toutes les deux récentes, sont déjà les deux établissements les plus sécurisés de France.

"Une révolution pour les prisons françaises"

Mais le ministre a souligné qu'il fallait "rendre tout à fait hermétiques les deux établissements, renforcer les moyens, y mettre un certain nombre de personnels supplémentaires".

"A partir du mois d'avril, pour la prison du Pas-de-Calais, on sortira les détenus qui ne sont pas concernés", a-t-il encore indiqué. "On fera pendant deux mois des formations pour les agents, une sécurité totale et les travaux. Et à partir du mois de mai-juin, les nouveaux détenus rentreront".

"C'est une révolution pour les prisons françaises, pour l'administration française, on n'a jamais fait ça", s'est-il félicité, assurant qu'il ne fallait "plus jamais une affaire Amra". Le narcotrafiquant Mohamed Amra, qui était l'homme le plus recherché de France et a été arrêté en Roumanie, a été incarcéré dans le centre déjà ultra-sécurisé de Condé-sur-Sarthe après sa remise à la France.

Son cas, après son évasion sanglante qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires en mai 2024, a plusieurs fois été invoqué par Gérald Darmanin pour justifier la création de nouvelles prisons destinées aux trafiquants de stupéfiants, dont le régime carcéral d'isolement est inspiré de la lutte anti-mafia en Italie.

Ce "régime de détention très strict" a fait l'objet d'un amendement à la proposition de loi sur la lutte contre le narcotrafic, qui a été adopté mercredi par la commission des lois de l'Assemblée nationale.

C.A avec AFP