Dix personnes, dont deux militaires, impliqués dans un trafic d'armes: ce que l'on sait

L'un d'eux travaille au ministère de la Défense... C'est une affaire qui va sans doute faire beaucoup de bruit: dix personnes, dont deux militaires en activité, ont été interpellées et placées en garde à vue mardi dans une enquête sur un vaste trafic d'armes en France.
Ce coup de filet a été ordonné par des juges d'instruction parisiens chargés depuis le 25 juin 2020 d'une information judiciaire pour "acquisition, détention, cession, transport d'armes de catégories A et B en réunion" et "association de malfaiteur". Le réseau est ainsi soupçonné d'avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et des sympathisants d'ultradroite.
Parmi les suspects, donc, un militaire qui travaille au ministère de la Défense et un autre dans une base militaire de la Meuse, dans l'Est de la France. Parmi les huit autres personnes interpellées figurent également un ancien soldat et un passionné d'armes, sympathisant de l'ultradroite.
Le trafic était en tout cas bien huilé: les malfaiteurs rachetaient à des collectionneurs des armes à feu hors d'usage. Des fusils d'assaut, des fusils mitrailleurs et des pistolets automatiques qu'ils remettaient en état. La marchandise était ensuite revendue "au marché noir aux plus offrants" à des trafiquants de drogue et à des groupuscules de l'ultradroite. Plus de 200 armes en tout auraient été saisies mercredi matin.
La Brigade de répression du banditisme traquait ces trafiquants depuis maintenant sept mois, avant de lancer ce coup de filet à plusieurs endroits en France. Leur garde à vue peut durer jusqu'à quatre jours.