Dominique Pelicot entendu pour un meurtre et une tentative de viol commis dans les années 90

Condamné à 20 ans de réclusion criminelle dans l'affaire des viols de Mazan, Dominique Pelicot est entendu, jeudi, par les enquêteurs du pôle "cold-case" au sujet de deux affaires. Un viol suivi d'un meurtre en 1991 et une tentative de viol en 1999.

Un nouveau volet judiciaire s’ouvre pour Dominique Pelicot. Après sa condamnation définitive mi-décembre à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir violé et fait violer son épouse, Giselle Pelicot, en la sédatant, il va ce jeudi être extrait de sa cellule pour être interrogé par le pole cold case de Nanterre.

L'homme de 72 ans est désormais au coeur de deux "cold cases", un meurtre et une tentative de viol, non élucidés depuis les années 90. Deux affaires au mode opératoire presque identique. À chaque fois, la victime est une jeune agente immobilière et c'est lors d'une visite d'appartement qu'elle se fait agresser, après qu'un client enregistré sous un faux-nom tente de l'endormir avec de l'éther.

Des analyses d'ADN compromettantes

C'est ainsi que Sophie Narme, 23 ans, est violée puis tuée en 1991. Un scénario qui aurait pu se répéter 8 ans plus tard quand un homme a tenté de violer une autre agente immobilière. Mais cette fois-ci, elle parvient à faire fuir son agresseur. De l'ADN avait alors été prélevé sur les chaussures de la victime.

Après analyse, cet ADN s'est révélé matcher avec celui de Dominique Pélicot lors de son arrestation au début de l'affaire des viols de Mazan. L'homme de 72 ans, déjà mis en examen dans ces deux cold cases depuis 2022, va donc jeudi être une nouvelle fois interrogé, alors qu'il nie l'ensemble des faits qui lui sont reprochés.

Un cold-case désigne une affaire judiciaire non-élucidée et ayant fait l'objet d'un classement sans suite.

Julie Brault