Du fumier et des cadavres d'animaux retrouvés devant la maison du sénateur François Patriat

François Patriat au Sénat le 31 janvier 2024 - MIGUEL MEDINA / AFP
Le sénateur macroniste François Patriat a déposé plainte après le dépôt de fumier et de cadavres d'animaux devant son domicile de Bourgogne, dans la nuit de lundi à mardi 12 mars.
Le sénateur a dénoncé auprès de l'AFP "une dégradation violente, ignoble et ordurière" survenue à son domicile de Créancey (Côte d'Or), alors qu'il était à Paris pour diverses réunions.
Des cadavres de sangliers
Son épouse se trouvait sur place mais "n'a rien entendu", selon l'élu, ancien président socialiste du Conseil régional de Bourgogne de 2004 à 2015 et aujourd'hui chef de file au Sénat du groupe macroniste RDPI.
"Deux cadavres de sangliers ont été accrochés au portail de la résidence, de la laine a été jetée sur les haies et dans le jardin, du fumier et des déblais ont été déversés devant l'habitation. Des tags ont également été découverts", a indiqué la préfecture dans un communiqué.
François Patriat, ancien secrétaire d'Etat et ministre de l'Agriculture et de la Pêche dans le gouvernement Jospin et soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, a indiqué avoir porté plainte dès mardi matin.
Le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch, a confirmé qu'une enquête était ouverte, notamment pour dégradations volontaires en réunion et délits relatifs à la gestion des déchets. Elle est confiée à la gendarmerie, a-t-il ajouté.
"Inacceptable"
Le domicile de François Patriat se trouve très proche d'un des barrages d'agriculteurs mis en place sur l'A6 lors du mouvement de colère de février et dans une zone où ont été répertoriées plusieurs attaques de loups sur des moutons.
Le président du Sénat, Gérard Larcher, a apporté son soutien au sénateur. François Patriat "a toujours été attentif aux questions agricoles (...) C'est inacceptable", a écrit Gérard Larcher sur X.
Le préfet Franck Robine a "fermement condamné cette action inadmissible", rappelant "la mobilisation très forte des services de l'État face aux difficultés rencontrées par les agriculteurs". Le représentant de l'État a, en particulier, rappelé les efforts des autorités "face aux attaques sur les troupeaux attribuées au loup".
"La brigade loup s'est rendue en Côte-d'Or à cinq reprises depuis le début de l'année (...) Le doublement des lieutenants de louveterie dans le département est également en cours", souligne la préfecture.