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Enquête ouverte contre X: le réseau d'Elon Musk est "une menace pour nos démocraties" selon Éric Bothorel

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L'élu Éric Bothorel, qui avait fait un signalement contre le réseau social X, a alerté sur les dangers que représente la plateforme pour la démocratie française. Une enquête a été ouverte contre le réseau social d'Elon Musk et ses dirigeants, suspectés d'avoir biaisé l'algorithme de recommandation.

Le parquet de Paris a annoncé, vendredi, qu'une enquête pénale avait été ouverte en France, mercredi, contre le réseau social X, et contre les dirigeants de la plateforme, rachetée par le milliardaire Elon Musk en 2022. Ils sont suspectés d'avoir biaisé l'algorithme de recommandation, à des fins d'ingérence.

Cette enquête a été ouverte après deux signalements à l'encontre du réseau social. D'abord, celui d'un directeur de cybersécurité dans la fonction publique. Il avait noté "une modification majeure dans l'algorithme utilisé par la plateforme X."

"Les contenus politiques haineux, racistes, anti-LGBT+, sont, depuis l'arrivée d'Elon Musk en 2022, encore plus mis en avant", expliquait-il.

Autre signalement, celui du député des Côtes-d'Armor Éric Bothorel. Il soulignait, en début d'année, une "réduction de la diversité des voix" sur la plateforme, et un "manque de clarté" sur les changements d'algorithme. C'est "une menace pour nos démocraties", s'inquiète l'élu.

"Il suffit d'avoir une capacité de mobilisation sur une part marginale pour faire basculer, par exemple, un scrutin. De ce point de vue, c'est dangereux. On n'est pas là juste sur de la propagande électorale, on a des gens qui ont des intentions, et des intentions de prise de pouvoir", insiste Éric Bothorel sur RMC.

La plateforme met en avant ses règles "strictes"

En janvier le patron de X France défendait son réseau social, qui présente selon lui "des règles strictes" pour "protéger la plateforme des discours de haine". L'enquête a été confiée à la direction générale de la gendarmerie nationale.

Les investigations porteront notamment sur deux infractions: l'"altération du fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée" et l'"extraction frauduleuse de données d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée".

Lucas Lauber avec TRC