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Accident de car: "Il faut que l'usage du téléphone devienne une circonstance aggravante"

Avocate spécialisée dans la défense des victimes de la route, Jehanne Collard estime sur RMC que l'usage du téléphone au volant doit être considéré légalement au même titre que l'alcool ou la drogue lors d'un accident.

Le chauffeur du camion, âgé de 26 ans, qui a percuté le car d'un centre aéré jeudi sur l'autoroute A4, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour blessures involontaires. Son camion a percuté jeudi soir le véhicule avec 28 enfants et 14 adultes à bord. 7 jeunes ont été hospitalisés. 3 d'entre eux toujours soignés mais leur pronostic vital n'est pas engagé.

Le chauffeur du poids lourd téléphonait quelques secondes avant la collision. Il a même mordu la bande d'arrêt d'urgence sur une centaine de mètres avant la collision avec le car du centre aéré, qui s'y trouvait. Le casier judiciaire du routier ne contient aucune condamnation. Les dépistages d’alcool et de produits stupéfiants se révèlent négatifs.

"On sait que l'usage du téléphone est en partie responsable d'un grand nombre d'accidents"

Mais l'avocate spécialisée dans la défense des victimes de la route, Jehanne Collard, estime qu'il faut que le téléphone au volant deviennent systématiquement une circonstance aggravante en cas d'accident au même titre que l'alcool ou la drogue.

"Aujourd'hui on sait que l'usage du téléphone est en partie responsable d'un grand nombre d'accidents. Donc il faut absolument que l'on range cette attitude au même titre que l'alcool ou la drogue. On ne peut pas imaginer que quelqu'un qui écrit un SMS en conduisant ne soit pas passible d'une circonstance agravante s'il tue quelqu'un en voiture."
J.A. avec Jean-Baptiste Bourgeon