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Faits divers

Attaque au couteau dans le Vaucluse: le profil inquiétant de l'assaillant mis en examen

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L'homme de 32 ans qui a blessé au couteau une personne en criant "Allah Akbar" samedi dans un supermarché à Apt (Vaucluse) a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi à Paris, a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat). L'assaillant avait déjà été condamné à trois reprises.

À Apt, dans le Vaucluse, une tentative d’assassinat à caractère terroriste a eu lieu le week-end dernier dans un Intermarché. Samedi 25 janvier en fin d’après-midi, un homme armé d’un couteau a blessé deux personnes: un client et un vigile.

Après quatre jours de garde à vue, le suspect a été mis en examen mercredi soir par un juge antiterroriste pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste et placé en détention provisoire.

Un homme "dépressif" inscrit au fichier des personnes radicalisées

L’homme de 32 ans, déjà connu pour sa radicalisation religieuse, avait déjà fait de la prison. On sait que dès son arrivée dans le magasin samedi, il a crié “Allah Akbar” en poignardant un client à la caisse, avant de blesser un vigile qui s’interposait. En cinq minutes, les gendarmes sont arrivés et ont arrêté cet homme de 32 ans, Français, sans emploi et déjà connu: il est inscrit au fichier des personnes radicalisées.

L’assaillant a été condamné à trois reprises, notamment à six ans de prison en novembre 2017 par le tribunal correctionnel d'Avignon pour avoir confectionné "une ceinture explosive factice" et détenu, à son domicile, "plusieurs kilos de TATP en cours de fabrication, de liquides et de matériels servant à la fabrication d'engins explosifs".

Il n’a toutefois aucun lien avec un groupe terroriste, mais très inspiré par la propagande djihadiste: il s’est même rapproché d’autres détenus radicalisés en prison. À sa sortie, il a bien été suivi pendant trois ans, comme prévu, jusqu’en septembre dernier. Dépressif, selon son entourage, mais parfaitement responsable de ses actes, d’après les experts, il a reconnu les faits. Mais il prétend qu’il n’avait pas l’intention de tuer.

Guillaume Biet