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Faits divers

“C’est choquant”: un homme armé d’une machette tué par les policiers près d’une école dans le Var

Un officier de police (photo d'illustration).

Un officier de police (photo d'illustration). - JULIEN DE ROSA / AFP

Ce jeudi 18 septembre, vers 16h30, à la Seyne sur Mer, près de Toulon, un homme est mort, abattu par les policiers à proximité d’un établissement scolaire. Il aurait menacé des enfants, d’après le procureur. À ce stade, on ne sait pas qui est cet homme et quels sont ses antécédents. Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Toulon.

Un homme "menaçant" et armé d'une machette a été tué jeudi par des policiers près d'une école maternelle de la Seyne-sur-Mer, dans le Var. L'homme, porteur d'une machette ou "sabre d'abattis" avec une lame de "plusieurs dizaines de centimètres de long" a été repéré peu avant 17h "dans le quartier cité Berthe à un endroit où il y avait des établissements scolaires", a indiqué le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz.

"Il semblerait que les enfants aient été victimes de menaces", a précisé le procureur, soulignant que toutes ces informations devaient encore être confirmées, "les investigations ne faisant que commencer".

De source policière, cet homme a d'abord été repéré devant une école maternelle, avant de prendre la fuite. Les policiers, prévenus par un riverain, sont alors intervenus et ont confronté l'homme armé, qui ne se trouvait plus devant l'établissement scolaire dans ce quartier du centre de la ville de 60.000 habitants, limitrophe du grand port de Toulon.

"C’était quelqu’un de calme, il faisait sa vie"

C’est l’allure menaçante et l’arme qu’il tient à la main - une machette - qui pousse les policiers à intervenir près de l’école Pierre Semard, selon le procureur de la République de Toulon. Les policiers utilisent leur taser à deux reprises, sans succès, avant de tirer avec leur arme de service. “Comme il s’approchait, les fonctionnaires de police ont ouvert le feu en direction des jambes. La personne est décédée quelques minutes plus tard”, précise Samuel Finielz.

L’identité de cet homme n’est pas connue pour l’heure, selon le procureur. Mais un habitant affirme qu’il était un sans domicile fixe du quartier: “c’était quelqu’un de calme, il faisait sa vie. Je l’ai vu ce matin, il était comme d'habitude… je suis vraiment sous le choc”, dit-il à RMC. Un choc partagé par Mamadou: “C'est choquant, surtout quand ça arrive en bas de chez soi. Surtout quand il y avait des enfants qui sortaient de l’école.”

Deux enquêtes ouvertes

Une cellule d'écoute et de crise a été mise en place dans les deux établissements scolaires du quartier. Le procureur a indiqué de son côté avoir "ordonné l'ouverture de deux enquêtes".

La première, confiée à la police judiciaire, pour "violences avec arme" vise l'homme abattu, mais sans que d'éventuelles victimes ou personnes menacées autres que les policiers aient été pour l'heure identifiés. La seconde enquête, "sur les circonstances d'utilisation des armes à feu" par les fonctionnaires de police, a été confiée à l'antenne marseillaise de l'inspection générale de la police nationale (IGPN) et au cabinet de déontologie et de discipline de la direction départementale de la police du Var.

Constance Bostoen