"C'est la stupéfaction": pour "convictions personnelles", le gérant d'un parc recale 150 jeunes israéliens

Le gérant d'un parc de loisirs, dans les Pyrénées-Orientales, a été placé en garde à vue. L'homme de 52 ans a refusé l'entrée à 150 jeunes Israéliens en raison de "convictions personnelles".

Un groupe de 150 jeunes vacanciers israéliens n'ont pas pu entrer dans un parc de loisirs, à Porté-Puymorens, dans le sud des Pyrénées-Orientales, en raison de leur nationalité. Le gérant leur a refusé l'entrée.

Ces 150 jeunes se sont présentés pour venir passer la journée dans un parc qu'ils avaient réservé depuis longtemps. L'homme de 52 ans parle de "convictions personnelles" pour justifier son choix de ne pas les accepter dans son établissement, selon le parquet de Perpignan.

Le gérant en garde à vue

Les Israéliens, âgés de 8 à 16 ans, sont en vacances en Espagne. Ils avaient choisi ce lieu d'activité, composé d'une dizaine de tyroliennes en pleine nature, pour sa proximité avec la frontière. Il est situé à 15 minutes du territoire espagnole.

"C'est la stupéfaction dans le village", a réagi le maire de Puymorens Jean-Philippe Auge dans les colonnes de L'Indépendant. "Il n'avait jamais étalé ses opinions politiques", a-t-il assuré au sujet du gérant.

Inconnu de la justice, ce dernier a été placé en garde à vue pour "discrimination fondée sur la religion dans le cadre de l'offre ou de la fourniture d'un bien ou d'un service", a indiqué le parquet. Un délit passible de trois ans d'emprisonnement.

Cassandre Braud (avec TRC)