Macron réunit (presque) tous les partis politiques: quels sont les scénarios pour Matignon?

Le président de la République va recevoir à l'Elysée tous les chefs de partis politiques -sauf LFI et le RN- ce vendredi 10 octobre en début d'après midi alors que le décompte pour trouver un Premier ministre touche à sa fin.

Il ne reste plus que quelques heures avant la fin du décompte qu'Emmanuel Macron a lui-même fixé pour la nomination d'un nouveau Premier ministre. Normalement ce sera avant ce vendredi soir.

A priori il ne se passera rien ce matin puisqu'Emmanuel Macron a prévu de recevoir dans l'après-midi les chefs de partis à l'Elysée. Tous les partis conviés par le Président, tous.. sauf le RN et LFI, les deux forces politiques qui ont refusé de participer aux dernières consultations et qui dans tous les cas censureront le prochain gouvernement.

Le mail a été envoyé en plein milieu de la nuit par l'Elysée vers 2h du matin. Emmanuel Macron n'a prévenu personne à part son secrétariat.

Une invitation aux partis: pourquoi faire?

On peut emettre deux hypothèses : le Premier ministre est nommé avant cette réunion, il expliciterait alors devant eux, son choix. Deuxieme hypothèse: le Premier ministre est nommé à l'issue de cette réunion qui servirait donc au Président de tester un nom et voir, déjà, la réaction du fragile socle commun: macronie, droite.. et des oppositions.

Le débat RMC : Faut-il un Premier ministre de gauche ? - 10/10

7:00

Le remplaçant de Sébastien Lecornu peut-il être... Sébastien Lecornu?

C'est la piste qui tient la corde ce matin. Sébastien Lecornu a eu beau dire que sa mission, celle des ultimes négociations, était finie. Mais Emmanuel Macron pourrait bien être tenté de reconduire à Matignon celui qui se décrit comme un "moine soldat".

"Il ne trouvera jamais plus proche de lui", dit un pilier du bloc central, mais surtout, ce serait un manière de gagner du temps. Il faut déposer un budget d'ici lundi et Sébastien Lecornu a été au coeur des négociations depuis près d'un mois maintenant.

Autre nom qui revient avec insistance : celui de l'ancien ministre Jean-Louis Borloo, il fait figure de personnalité rassembleuse. Le fondateur de l'UDI, dit pourtant ne pas avoir été contacté.

L'option d'un Premier ministre dit "technique" reste aussi sur la table avec cette difficulté : ne pas maitriser les arcanes de l'assemblée. L'hypothèse d'un Premier ministre de gauche, réclamée à cor et à cri par le PS, les écologistes et les communistes semble s'éloigner ce matin.

Hélène Terzian (édité par J.A.)