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Faits divers

Ce que l'on sait sur l'agression au couteau d'une étudiante à l'université Paris-Cité

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Une jeune femme a été agressée au couteau, mercredi midi, sur le campus de Saint-Germain-des-Prés, en plein cœur de Paris. Ses jours ne sont plus en danger. L'auteur présumé des faits, son ancien conjoint, a été interpellé, placé en garde à vue, avant d'être hospitalisé.

Il est presque midi, sur le campus Saint-Germain–des-Prés de l'Université Paris Cité, 45 rue des Saints-Pères, en plein cœur du sixième arrondissement de Paris, quand une jeune étudiante de 32 ans sort de l'ascenseur, au septième étage de l'immense faculté de médecine. Elle est alors attaquée au couteau, et touchée à la tête. Rapidement, à ses côtés, une jeune femme est présente.

"C'est elle qui a assisté la victime pendant l'agression. Elle était à côté d'elle pour la rassurer, faire en sorte qu'elle reste consciente. J'ai vu ses chausses pleines de sang", raconte Marie, une étudiante, proche de cette personne.

Dans un premier temps engagé, le pronostic vital de la victime ne l'était plus en milieu d'après-midi de ce mercredi.

L'agresseur présumé, ex-conjoint de la victime

Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été ouverte, les investigations ont été confiées au 3e district de la police judiciaire. L'auteur présumé des faits est un homme de 25 ans, un ex-conjoint de la victime. Il a été interpellé et placé en garde à vue, mercredi après-midi. Lui-même blessé, il a été hospitalisé en vue d'une opération.

"Deux couteaux susceptibles d'avoir été utilisés pour la commission des faits ont été retrouvés respectivement au sein de l'Université et dans une poubelle à l'extérieur", a annoncé le ministère public.

Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un différend d'ordre privé.

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Un campus sous le choc

A l'université, les élèves ont été brièvement confinés dans leur salle, mais les cours ont continué malgré les évènements. Le septième étage du bâtiment a d'ailleurs été "neutralisé" pour l'enquête a annoncé l'Université.

Cette agression violente au sein même du campus choque la communauté étudiante de cette université parisienne: "On ne pensait pas que ça pouvait arriver ici, on est sous le choc", témoigne Marie, alors qu'une autre étudiante estime que ce campus est " un endroit où l'on apprend, où on s'y sent en sécurité. A aucun moment, on ne se dit "est-ce qu'aujourd'hui, je vais ressortir à l'hôpital."

Une sécurité en question

Cette attaque pose aussi question sur la sécurité mise en place aux portes de l'établissement. "Savoir qu'il y a une arme blanche qui passe tranquillement dans le campus où on va tous les jours, c'est horrible !" tranche Léana, étudiante en Master.

Si, par mesure de sécurité, il faut bien montrer sa carte étudiante pour entrer sur le campus, aucune fouille de sacs n'est prévue sur le campus. Pour Léana, c'est loin d'être suffisant, jugeant la sécurité de l'établissement "pourrie":

"Ils ne (vérifient) pas les sacs, tu peux rentrer avec un couteau, un jour peut-être avec un flingue. Ça pourrait prendre des proportions importantes" explique-t-elle.

L'université qui a expliqué être "sous le choc" a annoncé la mise en place d'une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place pour les élèves et les professeurs.

Lucile Pascanet avec Maxime Martinez