Disparition d'Erwan: soirée en boîte de nuit, recherches en cours... Ce que l'on sait

Des bénévoles aident la gendarmerie pour effectuer une battue à la recherche d'Erwan, 18 ans, disparu dans les Deux-Sèvres, le 12 février 2024 - BFMTV
Erwan Blais, un jeune homme âgé de 18 ans, a disparu dans la nuit de samedi à dimanche, après avoir passé la soirée dans une discothèque à Moncoutant-sur-Sèvre (Deux-Sèvres).
Un appel à témoins a été lancé par la gendarmerie du département tandis que le parquet de Niort a ouvert une enquête pour disparition inquiétante. Sur le terrain, les gendarmes et la famille entament ce mercredi leur quatrième journée de recherches.
Exclu de la boîte de nuit
Il est entre 22h30 et 23h lorsque Erwan, accompagné de trois autres amis, arrive à la discothèque de Montcoutant-sur-Sèvre, selon le récit d'un de ces derniers relaté par nos confrères du Courrier de l'Ouest. Ce soir-là, le rappeur Leto s'y produit pour un showcase. Près de 950 personnes foulent la piste de l'établissement. Vers 3h du matin, ses amis ne trouvent plus Erwan et commencent à essayer de le retrouver. En vain.
Selon le gérant de la boîte de nuit interrogé par le Courrier de l'Ouest, Erwan aurait été exclu de l'établissement pour "comportement inapproprié, après avoir uriné sur un plan de travail". Le jeune homme était alcoolisé mais ne "titubait pas", selon la même source. "Les vigiles ont gardé un œil sur lui. Un membre de l’équipe est allé le chercher alors qu’il se dirigeait côté Pescalis. Il l’a ramené sur le parking devant la boîte. Il était ensuite sur son téléphone avant de s’orienter vers la sortie du parking, sous un lampadaire".
Le patron de l'établissement assure par ailleurs au journal local qu'en raison du showcase prévu ce soir-là, la sécurité avait été renforcée, passant de deux à sept videurs.
Les dernières images du jeune homme captées par la vidéosurveillance de la boîte de nuit datent de "peu avant 3 heures du matin", a indiqué le parquet des Deux-Sèvres à BFMTV. Son téléphone a borné pour la dernière fois à 2h30.
La famille lance l'alerte dès le dimanche matin
N'ayant pas de nouvelles d'Erwan dimanche matin, sa famille, qui habite à Saurais, une commune située à une quarantaine de kilomètres de Moncoutant-sur-Sèvre, lance l'alerte immédiatement. Sa soeur publie un message sur Facebook. Les recherches s'organisent dès lors très vite. Une vingtaine de gendarmes sont mobilisés, ainsi qu'un hélicoptère et une équipe cynophile.
La boîte de nuit a la particularité d'être située au pied de la Sèvre nantaise et des nombreux étangs de Pescalis, site de loisir de pêche. "Le courant pourrait effectivement entraîner quelqu'un, c'est suffisamment rapide pour emporter quelqu'un", explique auprès de France Bleu un guide de pêche du parc.
Le parquet ouvre une enquête lundi
Les recherches se poursuivent le lundi. Un appel à témoins est lancé par la gendarmerie des Deux-Sèvres, tandis qu'un chien pisteur de race Saint-Hubert prend le relais au Malinois qui était sur place la veille. L'hélicoptère survole toujours la zone et s'est même rendu jusqu'en Vendée, rapporte le Courrier de l'Ouest.
En parallèle, une battue citoyenne est organisée le matin à l'initiative de la famille du disparu. Le parquet de Niort ouvre le même jour une enquête pour disparition inquiétante. Les recherches à la fin de la journée s'avèrent être toujours infructueuses.
Le mardi, un drone est dépêché sur place pour survoler la zone, en renfort de l'hélicoptère.
Les plans d'eau sondés
Ce mercredi, le site de la Pescalis est fermé toute la journée pour permettre aux plongeurs de sonder les plans d'eau à la recherche d'une trace d'Erwan, rapporte le Courrier de l'Ouest. Dix plongeurs sont mobilisés, venus de la gendarmerie de La Rochelle et de celle d'Arcachon, avec deux embarcations équipées de sonar, indique de son côté France Bleu.
La famille ne croit pas à un départ volontaire
La famille d'Erwan ne croit pas à une disparition volontaire. "On ne croit pas à la piste du départ volontaire. Erwan est un ado lambda bien dans ses basquettes. Sociable et calme, il n’a aucune raison de partir. C’est incompréhensible", a témoigné auprès du Courrier de l'Ouest sa belle-mère Karine.