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Immeuble évacué à Échirolles à cause des dealers: les travaux ont enfin commencé, mais...

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Il y a quatre mois, un immeuble d’habitation était évacué et condamné à Échirolles, en banlieue de Grenoble, à cause du trafic de drogue. Selon la mairie, le bâtiment était devenu trop dangereux pour ses occupants après les dégradations à répétition des dealers. Aujourd’hui, les choses avancent, mais les trafiquants sont toujours là.

Devenu une forteresse désertée et imprenable depuis sa fermeture, le Carrare reprend vie depuis le 14 janvier date du lancement des premiers travaux de sécurisation. La priorité: “le renouvellement de presque tous les coffrets électriques de l’immeuble”, selon un propriétaire. Cette remise à neuf concerne aussi les parties communes: carrelage, faïence, peinture. “C’est une grosse somme d’argent”, confie l’un des membres du syndic. Effectivement, 80.000 euros pour 2 à 3 semaines de travaux.

Les dealers toujours présents sur place

“Le chemin recommence à aller dans le bon sens”, se réjouit le propriétaire de deux appartements. Un autre ajoute: “Le problème, c’est que les dealers sont toujours là, à côté”. Plusieurs membres de la copropriété sont d’accord: hors de question de rouvrir le bâtiment si les environs ne sont pas sécurisés.

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Certains voudraient même “ralentir les travaux pour gagner du temps”. En l’état, ils sont persuadés que le trafic reprendra comme avant à l’intérieur de l’immeuble. “On a fait notre travail, maintenant à eux de faire le leur”.

Ce propriétaire cible la marie et la préfecture de l’Isère. Une demande de rendez-vous a d’ailleurs été envoyée pour anticiper les conditions de réouverture de l’immeuble.

Selon nos informations, 21 personnes du Carrare ont trouvé un logement social. Trois attendent toujours de pouvoir entrer dans le leur. Difficile pour l’instant de les imaginer retourner sur place.

Vincent Chevalier