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Faits divers

Intoxication alimentaire mortelle à Saint-Quentin: deux boucheries fermées de manière préventive

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Après l'intoxication alimentaire de huit enfants qui a fait un mort à Saint-Quentin dans l'Aisne, deux boucheries de la ville ont été fermées de manière préventive. Les enfants auraient consommé des produits de ces deux boucheries qui seraient à l'origine de l'intoxication.

Deux boucheries de Saint-Quentin dans l'Aisne ont été fermées préventivement dans le cadre des investigations sur l'origine d'intoxications alimentaires d'enfants, qui ont coûté la vie à l'une d'entre eux, a annoncé vendredi la préfecture de l'Aisne dans un communiqué.

"Les enfants malades ont consommé de la viande ou des produits à base de viande issus de deux établissements quelques jours avant les symptômes", explique la préfecture.

Bien qu'il ne soit "pas possible d'affirmer à ce stade que la consommation des produits issus de ces deux établissements est à l'origine de la contamination", les deux boucheries ont été fermées préventivement, dans l'attente du résultat des analyses de prélèvements effectués dans ces commerces.

Ces résultats "devraient être connus en tout début de semaine prochaine", selon la préfecture.

Les échantillons ont été envoyés vers le laboratoire national de référence à Marcy-l'Étoile dans le Rhône, et "une enquête relative à la traçabilité des viandes utilisées sur ces deux établissements" a été engagée. Toujours par précaution, la préfecture demande également de ne pas consommer la viande achetée dans ces deux établissements.

Un huitième cas d'intoxication identifié

Depuis le 12 juin, huit cas d'intoxication alimentaire sévère chez des enfants de l'agglomération de Saint-Quentin ont été recensés.

"Un huitième cas de diarrhées glairo-sanglantes a été confirmé dans la soirée du 18 juin (mercredi, NDLR) chez un enfant résidant dans l'agglomération de Saint-Quentin", écrit la préfecture dans un communiqué.

Cinq de ces enfants ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), dont une fille de 12 ans, qui est décédée.

La préfecture de l'Aisne avait déjà déclaré mercredi que les enfants atteints n'avaient pas pris de repas en commun. "Le contrôle sanitaire réalisé le 17 juin confirme l'absence de contamination bactériologique de l'eau du robinet: l'eau du robinet est donc consommable", a-t-elle souligné jeudi.

Maladie infectieuse rare, "le plus souvent d'origine alimentaire", le SHU survient dans la plupart des cas comme complication d'une intoxication à une bactérie de la famille des Escherichia coli (E. coli). Elle touche 100 à 165 enfants en France chaque année, selon Santé publique France.

La rédaction avec AFP