RMC
Faits divers

La plus grande usine de pop-corn française ravagée par un incendie: "Un coup dur économique"

L'usine de pop-corn Sphère production a entièrement brulé dans la nuit du 31 juillet au 1er aout à Saint-Genis de Saintonge - Photo prise avant l'incendie.

L'usine de pop-corn Sphère production a entièrement brulé dans la nuit du 31 juillet au 1er aout à Saint-Genis de Saintonge - Photo prise avant l'incendie. - Capture Google Street View

Après l'incendie de l'usine de Saint-Genis-de-Saintonge (Charente-Maritime), où était fabriquée la grande majorité du pop-corn consommé en France, 25 salariés vont devoir être reclassés sur d'autres sites.

L'usine de Sphère Production, spécialisée dans la production de pop-corn, a entièrement brûlé pour une cause encore inconnue ce mercredi soir, en Charente-Maritime. Les expertises doivent débuter ce vendredi pour connaître les raisons du feu, même si pour l'instant cet incendie serait accidentel.

Cette usine est celle où est fabriqué 75% du pop-corn consommé en France. Que ce soit celui que vous mangez pendant les JO, dans les salles de cinéma, à la maison après l'avoir acheté dans votre supermarché.

Dans le village de Saint-Genis-de-Saintonge, dans le sud de la Charente-Maritime, les 25 salariés vont être reclassés sur d'autres sites. Il n'a fallu qu'une heure pour que les 4.000 m² de l'usine soient consumés par les flammes.

“L’usine de pop-corn à Saint-Genis, c’est notre vie. Quand il y a du pop-corn au caramel qui se fabrique, il y a toutes les odeurs qui envahissent le bourg”, se souvient, encore abasourdi, Jacky Quesson, le maire de la petite commune.

“Il y a aussi toute l’économie qui est générée autour de cette entreprise avec les commerciaux, les transporteurs… C’est pour nous un coup dur économique très, très important”, assure-t-il.

Un coup dur pour les agriculteurs

Conséquence, 25 salariés se retrouvent au chômage partiel et les agriculteurs qui produisent le maïs à pop-corn s'inquiètent des retombées de cet incendie, comme Christian Daniau.

“C’est encore un coup dur pour l’agriculture du territoire entre tout ce qu’on peut subir au quotidien, avec par exemple les aléas météo compliqués tous les ans”, déplore-t-il.

Même si Océalia, le groupe propriétaire, a déjà assuré la réception de leurs récoltes, c'est toute la filière du maïs à pop-corn qui est fragilisée. “C’est une petite filière locale, mais bien montée, où tout le monde s’y retrouve. C’est une filière dont on est fier donc il faut qu’on se donne les moyens pour que ça redémarre le plus vite possible”, appuie-t-il.

Océalia a justement promis que le site serait reconstruit au plus vite. Ce qui prendra un an, au mieux, selon le maire de Saint-Genis.

Solène Gardré avec Guillaume Descours