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Faits divers

La Réunion: 3 décès par overdose à cause d'une substance inconnue, 13 intoxications suspectes

Des cachets d'oxycodone, un opiacé puissant, à Norwich, aux États-Unis, en 2016 (ILLUSTRATION)

Des cachets d'oxycodone, un opiacé puissant, à Norwich, aux États-Unis, en 2016 (ILLUSTRATION) - John MOORE / Getty Images via AFP

Un produit opiacé qui serait 500 fois plus puissant que l'héroïne a été détecté après 13 intoxications suspectes qui ont conduit à la mort de 3 personnes ces dernières semaines.

Une substance "encore non identifiée" est à l'origine du décès par overdose de trois personnes et de l'hospitalisation en réanimation de six autres patients, a informé lundi matin l'Agence régionale de santé (ARS) de La Réunion. Depuis fin juin 2023, un total de 13 intoxications ont été recensées chez des personnes âgées de 21 ans à 46 ans, a précisé l'ARS dans un communiqué publié en début de matinée.

"Des autopsies sur les personnes décédées ont été pratiquées", ont annoncé les autorités sanitaires au cours d'une conférence de presse tenue plus tard dans la matinée.

500 fois plus puissant que l'héroïne

Des prélèvements ont été envoyés dans l'Hexagone afin d'identifier la substance. Mais "d''après les premières investigations, il s'agirait d'opiacés de synthèse 500 fois plus puissants que l'héroïne", a indiqué l'ARS.

Présentant "un risque d'overdose majeur, quelques secondes ou minutes après la prise", ces produits de synthèse peuvent être "fumés, vaporisés, injectés, ingérés, inhalés, snifés à l'insu ou non du consommateur", avertit l'ARS dans son communiqué.

Peu d'indications ont été données par les autorités sanitaires sur les circonstances des overdoses. Seule indication, "les trois personnes sont décédées à leur domicile", a informé l'ARS. Les conditions dans lesquelles ces produits ont été introduits dans l'île font toujours l'objet d'investigations.

"Il pourrait s'agir de produits commandés (à l'extérieur de La Réunion - ndlr) par erreur sans que le commanditaire soit conscient de leur dangerosité", a commenté le docteur David Mété, chef du service d'addictologie au CHU de Saint-Denis. C'est la première fois qu'une substance aussi violente est signalée à La Réunion.

Avec AFP