Le chauffeur du car scolaire accidenté en Eure-et-Loir a passé la nuit en garde à vue

Le conducteur du car scolaire accidenté jeudi matin, dans lequel une lycéenne est décédée et 20 élèves blessés, a passé la nuit de jeudi à vendredi en garde à vue. Les enquêteurs tentent toujours de déterminer ce qui a conduit à cet accident.
Si les premiers prélèvements effectués sur le conducteur du car montrent des traces de stupéfiants, des analyses complémentaires ont été réalisées pour confirmer ou non si il était bien sous l’empire de stupéfiant, et à quel point. Les résultats doivent être connus dans la matinée de vendredi.
Des chauffeurs testés régulièrement
Le dirigeant de la société de bus assure que cet employé avait été soumis à plusieurs tests aléatoires ces dernières années et que tous étaient négatifs. "Tous nos conducteurs sont régulièrement testés. Et ce conducteur en particulier a été contrôlé chaque année sur les quatre dernières années, à chaque fois des tests négatifs, que ce soit alcoolémie ou stupéfiants. Bien sûr, on est surpris, mais il faut laisser l'enquête se poursuivre", Olivier Velter, président des Cars Dunois. Ce dernier a également rappelé la vigilance dont son entreprise fait preuve:
"On est tous très attachés à transporter les élèves en sécurité tous les jours. Tous nos chauffeurs ont les habilitations pour conduire, les permis de conduire, et on a une politique de sécurité routière très précise en matière de sécurité de contrôle."
Mais pour Christophe Trebosc, secrétaire général de l'Association nationale pour les transports éducatifs de l'enseignement public (ANATEEP), invité d'Apolline Matin, sur RMC, vendredi, "la profession est responsable". "Les conducteurs, ceux qui resquillent les contrôles, on aura beau les contrôler ils ont dans leur esprit des stratégies pour contourner la réglementation. Je pense qu'il faut responsabiliser, former, éduquer", explique Christophe Trebosc. Dans ce sens, le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, a annoncé, jeudi sur RTL, que "des contrôles de plus en plus importants" des chauffeurs allaient être désormais menés.
En garde à vue, lors de sa première audition, l’homme de 26 ans, qui conduisait le bus, a expliqué qu’il avait voulu éviter un véhicule arrivant en face et trop proche de la ligne séparatrice. Suite à cette manœuvre, le car se serait retrouvé dans le fossé.
L’état de la route est également observée de près, puisque selon le maire de Châteaudun, des signalements avaient déjà été effectués concernant la qualité des aménagements routiers dans cette zone.